La réunion de crise entre les syndicats du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds) et le cabinet du Ministère de l’enseignement maternel et primaire (Memp) tenue le vendredi 20 janvier 2017 a accouché d’une souris. Les parties en présence n’ont pas pu s’entendre sur le point brûlant de l’heure.
06 heures d’échange houleux, mais tout ceci n’a rien changé à l’actualité dans l’enseignement maternel et primaire. Les salles de classe resteront fermées et ce désormais pour 72 heures à partir de demain. Selon le point de la rencontre rendu public par le Vice-président du Csds, Maxime Agossou-Vè, le cabinet n’a pas faibli dans sa volonté de maintenir l’arrêté ministériel en cause. « Le cabinet estime qu’il est impossible de rapporter ses arrêtés et notes de service objets de la motion de grève. Il est resté ferme sur sa position, malgré les propositions de la partie syndicale », a précisé le compte rendu de séance. Le ministère n’a donc pas consenti à avancer dans le sens des travailleurs, mais sa proposition n’a visiblement pas recueilli leur assentiment. « Il propose qu’on laisse les encadreurs exercer pendant trois mois au terme desquels il y aura une évaluation. La partie syndicale a pris acte et propose de rendre compte aux secrétaires généraux et à la base qui aviseront ». Les enseignants, au sortir de leur séance de concertation, ont corsé la note. De 48 heures de grève, ils passent à 72 heures avec tacite reconduction. Pour le Vice-président du syndicat du Csds, le ministre Salimane Karimou joue au résistant. De fait, les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les apprenants, premières victimes de cette crise.
Défaut d’accord de 2 points sur les 10
Dans un point relatif aux assises du vendredi, le ministère a fait part des avancées notées au sortir des négociations. Selon le compte rendu, la rencontre a pu accoucher de 8 points d’accord sur les 10. Les questions 2 relatives au rapportage des actes administratifs et 3 relatives à la prise d’arrêtés d’application du décret portant statuts particuliers ont été les seuls points de discorde. Par rapport au point 2, objet de la grève, le compte rendu a démontré la fermeté de l’autorité ministérielle. Le cabinet, selon la note, a estimé qu’il est impossible de rapporter les arrêtés au motif qu’ils ne souffrent d’aucune irrégularité. Sur la base de ce postulat déjà ferme, l’autorité a proposé que l’expérience des enseignants retraités soit évaluée au bout de trois mois. Elle a suggéré également que les visites de classe ou d’écoles ne soient pas assorties de notes chiffrées, mais d’appréciations qualitatives. La partie syndicale n’a pas approuvé, mais a proposé au cours des assises que les Responsables d’unités pédagogiques (Rup) et les Co-responsables d’unités pédagogiques (Co-Rup) suppléent au déficit pour encadrer les enseignants. Le cabinet a estimé qu’il s’agit d’une proposition irréaliste. Les enseignants, selon le compte rendu, ont également exigé au cours des assises, que les encadreurs en cause fassent seulement des formations groupées au niveau des circonscriptions scolaires. Cette activité, selon le ministère, est déjà prise en compte dans les attributions de ces derniers. Le syndicat a enfin suggéré à l’autorité ministérielle de définir les besoins en personnels d’encadrement et recrute en conséquence, ce qui selon le Ministère est déjà en cours de réalisation. Sur ce point 2 principalement, les deux parties n’ont pas réussi à trouver un minimum d’accord. Les enseignants ont déclaré, au cours des assises, avoir pris acte et ont proposé rendre compte à leur base.
Hospice Alladayè