Le Bénin à travers l’Agence nationale de l’aviation civile souhaite créer une brouille diplomatique avec le Royaume du Maroc. En effet, à plusieurs reprises en 2016, elle a présenté des interdictions de piste pendant des heures données à la Compagnie Royal Air Maroc, justifiant cela par des travaux sur la piste. Mais depuis le 9 Janvier, une nouvelle interdiction de piste court et fait apparaître tout au moins un complot contre la compagnie.
Le 9 Janvier donc, selon nos informations, un avis général est émis pour fermeture de la piste à cause de travaux en cours suivant des horaires différents, généralement la nuit. Les mardis, jeudis, vendredis, dimanches, les horaires des travaux qui courent de 01h01 à 8h30 pénalisent les vols devant atterrir ou décoller dans cette tranche. Suivant nos enquêtes, la seule compagnie atterrissant dans cette tranche, c’est la Royal Air Maroc en raison de ces correspondances à Casablanca. Chose curieuse et grave, depuis la date d’émission de cette interdiction de piste pour travaux, aucun travail n’a jamais été exécuté sur la piste. De quels travaux s’agit-il ? La piste de l’Aéroport Cardinal Bernardin Gantin nécessite-t-elle autant de travaux en un an ? Suivant une correspondance de l’Association des compagnies aériennes du Bénin adressée à l’autorité aéroportuaire, la situation est dénoncée en raison des préjudices causées à la compagnie obligée de déplacer son calendrier sur la ligne Casablanca Lomé Cotonou et ainsi rater les correspondances prévues vers Paris et Beyrouth principalement.
La question qui se pose en ce moment est de savoir, à qui profite cette interdiction de piste pour cause de travaux en tenant compte des répercussions qu’elle pourrait avoir dans les relations entre le Maroc et le Bénin. Le Royaume du Maroc qui investit massivement au Bénin et qui vient d’ouvrir une ambassade à Cotonou, pourrait analyser cette situation comme une entrave à ces intérêts économiques et revoir sa position globale par rapport au Bénin.
Worou BORO