On le pressentait depuis un moment notamment au lendemain de la nomination de Modeste Toboula au poste du Préfet du Littoral. Toutes les actions menées par ce dernier dans la ville de Cotonou sont conduites sans le concours de la mairie. La plus belle illustration reste l’opération de dégagement des espaces publics. Le Préfet Toboula détruit les hangars et les occupants illégaux se font consoler par l’autorité municipale qui plaide en leur faveur. Le clou vient d’être enfoncé lorsque le préfet Modeste Toboula, dans un communiqué (lire ci-dessous), accuse la Direction des Services Techniques de la mairie de Cotonou d’ingérence dans l’opération en cours. La Dst/Cotonou, service compétent de la Mairie aurait adressé des sommations de déguerpissement à des occupants illégaux. Ce que le Préfet n’approuve pas. « En conséquence, toute sommation délivrée par la Mairie de Cotonou courant la durée des opérations en cours est nulle et de nul effet » peut-on lire dans ce communiqué de l’autorité préfectorale. Toute chose qui confirme la mauvaise ambiance entre le préfet et le Conseil communal de Cotonou.
Aziz BADAROU
(Lire le communiqué)
Le Préfet du département du littoral communique
Il nous est revenu avec insistance que la *Direction des Services Techniques de la mairie de Cotonou* adresse à certaines personnes des sommations de déguerpissement. Cette situation entraîne une confusion avec les opérations en cours conduites par la Préfecture.
Le Préfet du département du Littoral rappelle que c’est le gouvernement qui a engagé les opérations et qui dispose d’un calendrier bien défini en la matière.
*La mise en œuvre de ce calendrier relève de la compétence du Ministre de Cadre de Vie et du Développement Durable représenté par le Préfet du Littoral sur son ressort territorial de compétence.*
*En conséquence, toute sommation délivrée par la Mairie de Cotonou courant la durée des opérations en cours est nulle et de nul effet.*
Par ailleurs, contrairement aux messages véhiculés par les crieurs publics dans les quartiers, les opérations de libération de l’espace public dans les ruelles ne commencent pas demain à 06h. L’objectif que devrait recourir la communication des Chefs quartiers est de sensibiliser les populations sur la non recolonisation des espaces publics déjà libérés et de porter à l’attention de conducteurs de taxi moto la décision relative à l’interdiction d’élire domicile sur leurs motos tous les soirs aux grands carrefours de Cotonou.
L’autorité préfectorale tient également à rappeler que les ruelles ne sont pas concernées par les opérations en cours. Toutefois, celles qui jouxtent les voies aménagées peuvent faire objet de libération au cas où elles constituent un nid d’insécurité.
Eu égard à tout ce qui précède, le Préfet du département du Littoral voudrait faire savoir que l’objectif de l’opération est d’améliorer le cadre de vie des populations de Cotonou et renforcer son potentiel pour une plus-value sur l’économie locale et nationale. Ce n’est ni l’occasion de détruire le tissu social ou d’aller contre les intérêts des populations.
Pour une meilleure attractivité de la ville métropole, adoptons des comportements écocitoyens !!!
Fait à Cotonou, le 22 Janvier 2017
*Modeste S. TOBOULA*