Les instituteurs et éducateurs abandonnent à nouveau la craie et les écoliers, à partir de ce jour, mardi 24 janvier 2017 et ce, sur toute l’étendue du territoire national, . Après les concertations infructueuses avec le ministre de l’enseignement maternel et primaire (Memp), les syndicats du Csds décident de passer à une grève de 72h par tacite reconduction.
Les enseignants du primaire et de la maternelle viennent de durcir le ton. Le mouvement de débrayage déclenché depuis la semaine écoulée a été corsé. Suite à l’échec des négociations avec leur ministre de tutelle, les enseignants ont décidé de passer, à compter de ce mardi, 24 janvier 2017, à une grève de 72h par tacite reconduction jusqu’à satisfaction totale de leur plateforme revendicative. Réunis au sein des syndicats du Conseil sectoriel de dialogue social (Csds), ils dénoncent et fustigent la décision de l’autorité ministérielle consacrant le retour d’anciens retraités dans l’enseignement en qualité d’inspecteurs et de conseillers pédagogiques. « Le ministre a consacré le retour d’enseignants complètement amortis qui avaient fait le malheur de bon nombre d’enseignants et de l’école béninoise dans le temps », a déclaré le Vice-président de Csds Maxime Agossou-vè. En réaction à ces nominations, le syndicat recourt à un mouvement de désobéissance collective. « Le bureau informe du mot d’ordre de désobéissance qui consiste à ne pas recevoir les encadreurs dans nos salles sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré.La séance de concertation entre les deux parties censée décanter la situation n’a pas été fructueuse puisque le ministre Salimane Karimou serait resté campé sur sa position. Les manifestants dénoncent la politique de gestion de leur ministre de tutelle et les manœuvres de ce dernier consistant à revoir ou à vider de son contenu, les statuts particuliers des corps des personnels de l’enseignement du 1er degré. Les enseignants de la maternelle et du primaire déclenchent donc une grève de 72h par tacite reconduction pour contraindre le ministre Salimane Karimou à se plier à leurs revendications. Entre autres, ces derniers revendiquent le rapportage des arrêtés et notes de services consacrant le retour des retraités dans le système éducatif, la prise des arrêtés d’application du décret portant statuts particuliers des corps des personnels de l’enseignement du 1er degré ; la prise du décret instituant la coordination entre la Cnss et le Enrb ; la relecture du décret 2015-373 du 24 juin 2015 portant statut juridique d’emploi des agents contractuels de l’Etat.
Aziz BADAROU