126 millions de médicaments falsifiés ou illicites ont été saisis au cours d’une opération menée entre le 5 et le 14 septembre 2016 dans seize ports africains par l’Organisation mondiale des douanes (OMD). Le Nigeria est la principale porte d’entrée sur le continent avec 35% du trafic suivi par le Bénin (26 %), d’après les résultats publiés le 20 janvier à Paris par l’Organisation. Ces produits sont écoulés en grande majorité dans les commerces de rue des villes africaines, mais se retrouvent aussi dans les pharmacies des hôpitaux publics ou dans les stocks de grandes ONG humanitaires. Les faux médicaments, avec un sinistre bilan évalué à plusieurs centaines de milliers de morts par an, sont devenus un fléau en Afrique, selon Le Monde. Sur les 243 conteneurs inspectés, 150 contenaient des produits non conformes. L’Inde est le premier fournisseur avec 75 % suivi de la Chine (25 %). Le Nigeria (35 %) et le Bénin (26 %) sont les deux principales portes d’entrée en Afrique, selon les enquêtes.
Cette saisie est la quatrième opération d’interception de l’OMD depuis le lancement du programme commun avec l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM) en 2012. Près de 900 millions de médicaments d’une valeur estimée à 400 millions d’euros (262 milliards FCFA) ont été confisqués au cours de ces quatre années.
Ces médicaments ciblent les pathologies les plus répandues, comme le paludisme.
En l’absence d’une convention internationale contraignante que celle adoptée pour lutter contre le trafic de drogue, les magistrats se trouvent de toute façon dépourvus de moyens pour démanteler les filières.
A.B