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La mairie de Cotonou dans la libération des espaces publics : Toboula menace, Léhady apaise et clarifie
Publié le mardi 24 janvier 2017  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le maire Léhady Soglo rencontre le préfet Modeste Toboula




Entre le préfet du Littoral et le maire de Cotonou, le malaise est évident. La cohésion attendue des deux autorités n’est, pour l’heure, qu’un vœu pieux. Le fossé se creuse de jour en jour et les envolés verbales, de plus en plus récurrentes, du premier, n’est pas pour arranger la situation. Sous les feux de la rampe ces jours-ci, l’autorité départementale ne manque, en effet, aucune occasion pour provoquer son vis-à-vis. Cette fois, c’est son rôle supposé dans l’opération de libération des espaces publics illégalement occupés qui fait jaser. L’autorité de tutelles voyant d’un mauvais œil, une série d’initiatives du maire relativement à l’opération en question. Elles se résument, entres autres, à une sommation adressée aux occupants illégaux des rues et ruelles, au ramassage de gravats issus de l’opération de même qu’à la recherche diligente de sites pouvant accueillir les sinistrés. Le moins qu’on puisse dire est que le maire a fini par sortir de sa réserve pour remettre, d’une manière ou d’une autre, les choses à l’endroit, face aux accusations portées à son encontre par la tutelle. Léhady Soglo a su, cependant, prendre de la hauteur et éviter que la situation ne s’envenime, en indiquant, entre autres, que le bras de fer n’aura pas lieu. Serein et impassible, le président du parti la Renaissance du Bénin a toutefois rappelé ce qui, à ces yeux, apparait comme la priorité. L’homme s’est plutôt montré préoccupé par la situation des sinistrés sans, pour autant, remettre en question la dynamique du gouvernement. « L’opération de libération des espaces publics est trop importante pour que l’on perde du temps dans des querelles stériles… », a-t-il indiqué. Il est à craindre, cependant, au regard de la verve dont fait preuve le préfet, une escapade rendant le bras de fer inévitable.

Un vrai faux malentendu
A l’origine de la colère du Préfet, se trouve, à l’en croire, le nom respect de son agenda à lui, pour ce qui est de la sommation faite par le maire en vue de la libération de l’espace public dans les rues et ruelles de Cotonou. Il se fait, que la finalité quoiqu’il en soit et de qui que la sommation ait pu venir est, sans nul doute, la libération des espaces publics. Ce qui cadre parfaitement avec les objectifs poursuivis par le gouvernement. Mieux, on aurait pu trouver en cette démarche, une manifestation d’intérêt peut-être tardive, mais efficace, il faut le reconnaitre, du maire en ce qui concerne cette opération à laquelle il a été mis à l’indexe de ne pas prendre part de manière suffisamment active. Il en est de même pour le ramassage des gravats, un impératif découlant des opérations de déguerpissement pour lequel l’autorité municipale a estimé qu’il fallait prêter mains fortes.
Du reste, il n’y a pas de chevauchement possible entre les initiatives prises par le maire et la démarche du gouvernement, et on ne peut pas tenir rigueur, outre mesure, à l’homme politique, pour s’être montré compatissant vis-à-vis des sinistrés dont il est, quoi qu’on dise, un élu. Ce qui pourrait justifier cet engouement à trouver des solutions pour atténuer les peines des concernés. De là, à en faire un drame, il y a à se poser des questions.
A supposer même que le maire soit dans une sorte de récupération politique comme on tend à le montrer, cela pouvait-il l’opposer au préfet qui lui ne devrait, a priori, avoir aucune visée politique ?
Toujours est-il que les uns et les autres ont intérêts à mettre leur égo de côté et à se donner la main afin de faire face, ensemble, aux défis qui sont les leurs, pour le bonheur des Cotonois.
Naguib ALAGBE
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