Vous avez entendu le Préfet Modeste Toboula ce matin sur Radio-Tokpa. Il vous reproche d’être physiquement absent aux opérations de libération des espaces publics. Quelle appréciation faites-vous de ses propos ?
J’ai une ligne de conduite, et personne ne me fera dévier de cette ligne. La guerre des institutions n’aura pas lieu. Je ne sais pas ce que M. Toboula a dit ; mais je m’en tiens à cette ligne que je me suis fixé et que j’ai partagé avec mes collaborateurs. L’opération de libération des espaces publics est beaucoup trop sérieuse, beaucoup trop importante pour qu’on perde du temps dans des querelles stériles. Nous devons nous préoccuper de trouver des places aux sinistrés. C’est à cela que nous sommes en train de nous atteler. Je crois que ce serait bien que tout le monde comprenne le message et travaille dans le même sens.
Le préfet Modeste Toboula parle de gestion chaotique de la ville de Cotonou
Que chacun apprécie à sa manière. Je suis un élu et le moment viendra où les populations pourront dire si nous avons bien ou mal travaillé. Il est parfaitement loisible à ce dernier de dire ce qu’il veut. Moi, je m’en tiens à ma ligne de conduite. Je ne suis pas là pour crêper les chignons avec qui que ce soit. Les Cotonois ne m’ont pas élu pour que, avec l’autorité de tutelle, nous passions notre temps dans des échanges qui n’ont pas lieu d’être. Je veux me concentrer sur la mission qui m’a été confiéé par les Cotonois.
Le préfet estime qu’il y a un problème d’éducation à votre niveau
Sans commentaire.
Le préfet dit qu’il est en mesure de vous suspendre de vos fonctions de maire de Cotonou
Je crois que les populations de Cotonou, surtout celles qui ont été déplacées, ne sont pas intéressées par tout ce qu’on entend ici et là. Ce qui les intéresse, c’est qu’on leur trouve des places afin qu’elles reprennent leurs activités. C’est à cela que nous nous attelons. C’est pour ça que j’ai été élu et c’est ce que le conseil municipal m’a donné mandat de faire.
Le préfet estime qu’il peut suspendre les opérations de recouvrement et peut même priver la mairie de son budget.
Nous sommes dans un Etat de droit. Force doit rester à la loi. Je n’ose pas croire que le préfet aille à cette extrémité. Il est censé contrôler la légalité de nos actes. Il connaît la loi et les voies de recours. Il faut savoir raison garder. Je n’ai pas de problème avec qui que ce soit. Je ne veux pas en avoir. Je n’ai pas été élu pour perdre mon temps dans des combats stériles. J’ai été élu pour transformer la ville de Cotonou et je m’emploie à cela.
Patrice SOKEGBE