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© aCotonou.com par Didier Assogba et Didier Kpassassi
Opération de déguerpissement à Cotonou. Cotonou, le 04 Janvier 2017. Opération de déguerpissement à Cotonou à Aïbatin |
«La mévente, la chute du commerce, des chiffres d’affaires, la surenchère, la cherté de la vie…» sont les vocables qui reviennent chez les commerçants, les petits revendeurs de divers et les usagers des points de vente de denrées diverses rencontrés mardi à Abomey et Bohicon, trois semaines environ après l’ultimatum donné pour le déguerpissement des espaces publics, a constaté le correspondant de l’ABP.
« J’ai tout perdu, mon capital s’envole, mes clients ne me repèrent pas après le déguerpissement », a regretté Moussa Hamadou, vendeur d’appareils électroménagers à Bohicon.
Le visage affligé, Moussa Hamadou qui dit nourrir sa famille depuis des années grâce à ce commerce a affirmé être à l’épreuve du chômage, d’une conjoncture qui ne dit pas son nom.
«Il nous est difficile de prendre des boutiques, dont les prix ont du coup grimpé, peut-être à cause de la situation. C’est dans la douleur que nous payons les factures d’électricité, d’eau, les charges à la maison », s’est emporté une commerçante déguerpie, qui a exposé sous un arbre des pagnes et d’autres produits cosmétiques à vendre.
Confondant l’équipe de reportage à quelque émissaire du gouvernement, la victime du déguerpissement a chargé d’aller dire aux autorités publiques que l’initiative manque de pertinence sociale.
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