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Transport urbain : Les taxis clandestins pullulent dans les gares routières à Bohicon
Publié le mercredi 25 janvier 2017  |  Fraternité




En violation des normes définies dans le secteur des transports, plusieurs conducteurs de taxi dans la ville de Bohicon et environs optent pour la clandestinité. Cette situation, qui perdure sur plusieurs gares routières, constituent un manque à gagner pour l’Etat et les collectivités locales.
Un tour sur les gares centrales d’Abomey et de Bohicon, de ’’Adja-gare’’ en face du marché ’’Houndjro’’ et celle nouvellement implantée au quartier Zakpo non loin du carrefour à Bohicon. Et le constat laisse perplexe. La plupart des taxis proposés à la clientèle sont clandestins, facilement reconnaissables par la couleur blanche de leur plaque d’immatriculation contrairement aux autres qui sont dotés d’une plaque de couleur rouge ou orange. En effet, les taxis clandestins sont des véhicules déclarés pour être utilisés par des particuliers, mais qui, contre toute attente se retrouvent dans le secteur du transport en commun et sont exploités pour générer du bénéfice. Au dire de certains conducteurs rencontrés, l’option de l’informel se justifie par le fait que ces véhicules destinés à l’usage personnel, bénéficient, en ce qui concerne l’établissement des pièces, d’un tarif au rabais. De même, l’assurance coûte entre 30 et 50 mille francs Cfa l’an et la visite technique entre 12 et 15 mille francs Cfa pour une validité annuelle. Par contre, les taxis commerciaux de 05 places prennent une assurance estimée entre 115 et 150 mille francs Cfa pour l’année et une visite technique qui coûte entre 12 et 15 mille francs Cfa pour une validité de trois mois. Au regard de cet écart, le choix de la clandestinité est vite fait. "Ces coûts au rabais ont maintenu plusieurs conducteurs dans la clandestinité", reconnaît Blaise Alladayè, conducteur de taxi à la nouvelle gare de Zakpo à Bohicon. ’’ Laissez circuler les taxis clando est une discrimination. Puisque les taxis qui sont en règles doivent en plus des pièces habituelles, confectionner une carte grise et prendre un ’’Tutr’’, qui sont des dépenses supplémentaires à la charge du taximètre régulier’’, a dit Leonard Sèdjamè, coordonnateur de la section Abomey du Syndicat national des conducteurs de taxi du Bénin (Synacotab).

Une complicité !
Ces taxis clandestins ne sont presque jamais interpellés lors des contrôles routiers par la Direction des transports publics ou de la police, qui, à Abomey, s’est abstenue de nous éclairer. C’est donc de la concurrence déloyale que font, sur le terrain, les taxis clandestins à ceux régulièrement déclarés. Mais, si le phénomène perdure, dénonce Léonard Sèdjamè, c’est parce que les secrétaires généraux des plus grands regroupements de syndicats de transport, ont une multitude de taxis clandestins en circulation, et donc ne peuvent aborder véritablement le problème. ‘‘L’État doit initier un assainissement dans ce sens pour ramener tous les conducteurs de taxi à égalité de chance’’, a souhaité Athanase Allodo, Coordonnateur de la section Abomey du Syndicat national des conducteurs, transporteurs et assimilés du Bénin (Synacotrab). Ramener tous les conducteurs de taxi au même échelon serait efficace si des mesures d’accompagnement sont pensées et initiées en amont de l’opération de suppression des taxis clandestins. Il s’agira par exemple, de revoir à la baisse les frais de confection des pièces de taxi et annuler certains faux frais parfois initiés par les communes et qui pèsent sur les conducteurs.
Géraud AGOÏ
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