Complices ou simplement passifs ? Dans tous les cas, le laisser-aller qui prévaut dans la gestion de certaines affaires à Bohicon met les forces de l’ordre et la mairie dans une position délicate. Le mal est profond à telle enseigne que si les autorités communales n’y prennent garde, il finira par voiler les efforts à la tête de la commune. Sinon, comment comprendre qu’au vu et au su des agents de la mairie et des forces de l’ordre, sur un domaine mis à disposition par l’administration territoriale pour servir de gare routière, des conducteurs de taxi-ville hors-norme vaquent délibérément à leurs activités en toute assurance. Sur la gare routière de Zakpo par exemple, la clandestinité est criante au point où il devient difficile de ne pas y voir la passivité de la mairie. Sans aucune inquiétude, les fraudeurs contournent délibérément les contraintes d’exercice d’une telle activité. En réalité, un véhicule personnel, de plaque d’immatriculation blanche, ne peut servir à faire du taxi-ville. C’est une activité régie par des normes et qui contraint les conducteurs à des formalités obligatoires au niveau de la Direction des transports. Et vraisemblablement, c’est pour éviter de payer certaines taxes à l’Etat et réduire les frais d’assurance exigés et qui reviennent plus chers aux conducteurs de taxi-autos que des conducteurs trouvent l’échappatoire de faire du « clando ». Et là-dessus, l’indifférence de la mairie de Bohicon favorise la prolifération. De même, on est forcé de reconnaitre le laxisme des forces de sécurité qui semble être défiée par ces conducteurs. Et quand, le phénomène en question participe à une évasion fiscale, il faudra bien qu’au plus tôt et pour une justice équitable, on en arrive à y mettre fin.
Géraud AGOÏ