L’Etat béninois ne co-signera plus à compter de cette année 2017, les diplômes de Licence professionnelle. Le diplôme sera donc désormais attribué aux étudiants après un examen national. Dans un entretien accordé à une radio de la place, le Directeur des établissements privés d’enseignement supérieur, Dodji Amouzouvi a apporté des clarifications sur la réforme. « Les standards, les exigences, les contenus et les principes universels du système Lmd sont adaptés aux réalités et aux contingences de chaque pays. Une fois que cela est fait au niveau de chaque établissement privé d’enseignement supérieur, le promoteur de cet établissement estime que cet étudiant est digne de la Licence. C’est à partir de ce moment que l’Etat le prend et le soumet à un examen national. A l’issue donc de ces 6 semestres où il valide ses 180 crédits, les experts au niveau des différentes commissions ont proposé que cet étudiant soit soumis à trois épreuves de 4 heures. Ces épreuves sont celles qui prennent en compte plusieurs matières sans lesquelles on ne peut pas dire que c’est dans cette spécialité que cet étudiant est formé et est digne d’avoir le niveau Licence. Il y a d’abord une épreuve de spécialité. Ensuite, une épreuve de tronc commun. Enfin, une épreuve de connaissances professionnelles ou de travaux pratiques si vous voulez », a-t-il expliqué. Et de poursuivre « Cela dit, une fois que l’Etat délivre cette licence pour la vision pédagogique et la compréhension des auditeurs, on pourrait l’appeler Licence d’Etat. Le promoteur d’établissement privé qui a formé l’étudiant lui délivre aussi un parchemin. Ça signifie que si quelqu’un finit dans un établissement privé et qu’il ne veut pas passer l’examen national, il a le libre choix. Il a toujours une Licence, mais par une Licence estampillée "publique Etat". Et sur cette base, il peut bien travailler dans une structure privée ». A l’en croire, les établissements privés délivreront un parchemin et l’Etat le diplôme.
Le Pepes réprecise et déplore…
Dans un communiqué, le Patronat des établissements privés d’enseignement supérieur (Pepes) a reprécisé la vision du gouvernement en se référant aux explications de la ministre Marie-Odile Attanasso sur l’émission “Focus“ de la télévision LC2. Pour le Patronat, des explications du ministre, il ressort qu’à la fin de la Licence en contrôle continue, l’Etudiant se fait délivrer le diplôme dans son établissement mais il devra prendre part à l’examen national s’il désire postuler aux concours de l’Etat. Par contre, le patronat n’approuve pas le fait que la réforme d’organisation d’examen national de Licence ne vise que les établissements privés d’enseignement supérieur. Voilà qui est donc clair !
Aziz BADAROU