Ancien associé du cabinet Deloitte, le ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, porte pour 2017 un budget ambitieux. Sa mission : remettre le pays, frappé par la récession au Nigeria, sur la voie du développement.
L’histoire retiendra que, sous son ministère, le Bénin a voté mi-décembre 2016 le budget d’État le plus élevé de son histoire : 2 010 milliards de francs CFA (3 milliards d’euros) pour 2017. « Il s’agit d’un budget ambitieux à la mesure de la volonté politique. Nous donnerons des réponses méthodiques et systématiques aux défis de développement qui s’imposent à notre pays », explique, plein d’assurance, le ministre des Finances Romuald Wadagni.
À l’instar du ministre ivoirien du Budget, Abdourahmane Cissé (35 ans), ou de son alter ego marocain chargé des Petites Entreprises et de l’Intégration du secteur informel, Mamoune Bouhdoud (33 ans), il fait partie de cette nouvelle génération de très jeunes cadres africains ayant évolué dans de grands groupes à l’international et qui reviennent occuper des positions clés au sein des gouvernements de leurs pays.
Économiste à l’échelle internationale
À tout juste 40 ans, Romuald Wadagni affiche en effet un parcours déjà riche. « J’ai pu bénéficier de la providence divine et je me suis acharné au travail », commente dans son bureau du ministère ce diplômé de Harvard Business School et de l’École supérieure des affaires de Grenoble (France). Expert-comptable en France et aux États-Unis, Romuald Wadagni a fait toute sa carrière chez Deloitte, qu’il a intégré en 1999. Pour le compte du cabinet international, il a été l’auditeur dans de nombreux groupes internationaux, parmi lesquels le géant français des télécoms, Orange. Devenu associé de Deloitte en 2012, il crée les bureaux du cabinet international à Kinshasa et à Lubumbashi.
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