Le chef d’état-major général des Forces armées béninoises était, vendredi 27 janvier dernier, devant les médias. Il a tenu à apporter un démenti formel sur la supposée découverte de 1331 agents fictifs qui percevraient des soldes et primes au sein des Forces armées béninoises.
La grande muette a dû sortir de son silence. La raison, couper court à une rocambolesque affaire de 1331 agents fictifs qui auraient été détectés à la suite de l’opération de recensement des effectifs de la Fonction publique. Face à la presse vendredi dernier, le général de brigade, Laurent Amoussou, chef d’état-major général des Forces armées béninoises (Cemg) a apporté un démenti formel. « Pour ce qui nous concerne, nous avons procédé au recensement des personnels militaires et policiers par la technique du paiement au vu des soldes et primes. Le personnel en stage est évalué à 301 agents, le personnel en mission à l’étranger à 1162. Nous dénombrons également 242 personnels civils, ce qui dégage un total de 262 personnels qui sont les décédés des Forces armées béninoises non encore radiés et les déserteurs », informe-t-il. Selon lui, les premiers chiffres divulgués dans les médias sont issus d’une évaluation brute. La confrontation avec l’opération de paiement main à main a permis de relever des erreurs substantielles. Le chef d’état-major général soutient ainsi que 101 personnels en stage ont été omis par les agents recenseurs, de même que 431 des personnels en mission à l’étranger. Au total, 29 agents non recensés n’ont pas été considérés et tous les 242 personnels qui forment l’effectif des civils ont été également omis. «Ce sont toutes ces omissions qui ont été rajoutées sur le chiffre réel de militaires et policiers en position inconnue, pour générer le chiffre exorbitant largement relayé», déplore le général Lwaurent Amoussou.
Le Cemg soutient que le souci d’une bonne gestion des ressources humaines dans les Forces armées béninoises reste au cœur de leur plan stratégique. «Nous y avons souligné notre détermination à assainir. Nous n’hésiterons donc pas à appliquer la loi dans sa stricte rigueur aux personnels militaires contrevenants aux lois de la République», insiste-t-il. Et de conclure que la volonté de justice et de rigueur a toujours guidé son action et reste le pilier de toutes ses décisions à la tête des Forces armées béninoises.