Le Projet de promotion de la production durable de biomasse électricité au Bénin ou Biomasse électricité a fait l’objet d’une signature, vendredi 27 janvier dernier à Cotonou, entre le Gouvernement et le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Plus de 14 milliards de F CFA seront consacrés à la production énergétique à partir des résidus agricoles.
Une partie des résidus agricoles qui pourrissent inutilement dans les champs sera désormais utilisée pour générer de l’énergie électrique. C’est ce que prévoit le Projet de promotion de la production durable de biomasse électricité au Bénin ou Biomasse électricité qui a fait l’objet d’une signature d’accord vendredi dernier, entre le Gouvernement béninois, représenté par le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané et le coordonnateur résident du Système des Nations Unies et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement Siaka Coulibaly. C’était en présence du ministre en charge de l’Energie, Jean-Claude Houssou.
D’un coût global de 29 622 602 $ US, soit plus de 14 milliards de F CFA, il sera exécuté dans quatre communes pilotes à savoir Kalalé, Djougou, Savalou et Dassa-Zoumè. Il accompagnera également les communautés voisines des zones bénéficiaires dans le sens de l’amélioration des techniques de production agricole sur plus de 9000 hectares et accompagnera la restauration des terres et des plantations forestières sur près de 2000 hectares. Ainsi, des pratiques de gestion durable seront mises en œuvre dans les forêts dans l’environnement des gazéificateurs de biomasse.
En effet, l'utilisation de l'énorme quantité de déchets de biomasse issus de la production agricole pour la production d'électricité, grâce à l'utilisation des gazéificateurs de biomasse s’avère être une stratégie efficace pour diversifier les sources alternatives et durables pour l’électrification, souligne Siaka Coulibaly. Sur environ 8 millions de tonnes de résidus agricoles disponibles par année, précise-t-il, seuls 55% sont utilisés dans les zones rurales à travers diverses activités, laissant près de 3,5 millions de tonnes de résidus en putréfaction dans les champs. Le projet Biomasse électricité prévoit non seulement utiliser une partie non négligeable du potentiel de résidus agricoles disponibles pour fournir de l’électricité, mais aussi pour éviter la destruction par les feux de végétation des microorganismes qui stimulent la croissance des plantes et des cultures, explique le représentant résident du Pnud.
« Bien que limitée, l’expérience de production de l’électricité à base de résidus agricoles n’est pas nouvelle », fait remarquer Siaka Coulibaly, rappelant que des tentatives de transformation agricole ou industrielle à cette fin sont constatées au niveau de certaines sociétés privées.
Valoriser le potentiel existant
Le potentiel et la technologie existent et il était donc plus qu’urgent que le Bénin se dote d’une initiative facilitant la transformation de cette quantité de Biomasse en énergie durable, indique-t-il.
Le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines, Jean-Claude Houssou dira que le mythe énergétique se traduit concrètement avec la signature de ce projet. « Le développement des énergies renouvelables occupe une place considérable du Programme d’actions du Gouvernement. C’est pourquoi, le ministère dont j’ai la charge a pris des initiatives appuyées par les partenaires techniques et financiers pour la production énergétique », révèle le ministre en charge de l’énergie qui estime que ce projet vient à point nommé.
Jean-Claude Houssou rappelle les différents projets qui ont été initiés par son département ministériel dans le cadre de la maîtrise de l’énergie pour dire que l’existence de la biomasse est une source d’énergie pour le pays.
Le Gouvernement jouera pleinement sa partition dans la mise en œuvre de ce projet car, point d’énergie, point de développement, assure le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané.