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Brassage interreligieux: le Bénin et la Suisse se penchent sur les défis, risques et chance
Publié le lundi 30 janvier 2017  |  Nord Sud




Le Bénin abrite du 04 au 09 février prochain, une Rencontre Internationale du Dialogue Interreligieux sur le thème : »Le vivre ensemble entre adhérents de différentes communautés religieuses au Bénin et en Suisse: défis, risques et chance ». Initiative de la Fondation Espace Afrique (FEA) fondée par l’homme d’affaire béninois Samuel Dossou-Aworêt, elle est l’appui de la Conférence des Evêques Suisses (CES), la Conférence Episcopale du Bénin (CEB) et la Nonciature.

Mieux appréhender et faire appréhender la situation culturelle, politique et religieuse, ainsi que la cohabitation entre Musulmans, Chrétiens et autres croyances dans un pays de l’Afrique Subsaharienne, pour en tirer les leçons pour les différentes communautés vivant en Suisse. C’est l’objectif principal de la Rencontre Internationale du Dialogue Interreligieux au Bénin initiée par la Fondation Espace Afrique (FEA) sur demande de la Conférence des Evêques Suisses. Une semaine durant, acteurs de la société civile, politique, de toute obédience religieuse, chercheurs et universitaires vont: procéder à une étude approfondie du modèle de dialogue interreligieux béninois ; réaliser une comparaison entre deux modèles de société : le modèle Suisse et le modèle Béninois et procéder à des échanges d’expériences entre les deux modèles.
Il est établi que la légitimité des religions est reconnue à travers le monde en raison des valeurs qu’elles véhiculent dans la société. La diversité religieuse apparaît alors comme une caractéristique de nos sociétés et le pluralisme de croyances devrait être une richesse pour l’homme. Constituant une grande opportunité pour une meilleure compréhension interculturelle, la diversité religieuse n’est pas sans engendrer des inquiétudes depuis les origines jusqu’à nos jours.
En effet, dans le monde contemporain, ce pluralisme des croyances est à la source de nombreux conflits interreligieux qui conduisent à des rivalités interpersonnelles et intercommunautaires.
Un simple regard suffit pour remarquer ce qui se passe dans différents pays sous le prétexte d’agir au nom de Dieu : les antagonismes violents entre les religions, les attentats, les persécutions d’un tel ou tel groupe de croyants, les lois oppressives pour certains à cause de leur foi etc.
Au nom de la foi on assiste dans différentes régions de la planète à des affrontements entre différents groupes religieux, se soldant par de nombreuses pertes en vies humaines et d’énormes dégâts matériels. Ailleurs, c’est à la profanation des tombes qu’on assiste ou à des incendies criminels des mosquées ou des églises.
Cependant, les facteurs qui minent les religions semblent ne pas être liés à la religion elle-même. Les causes de ces conflits sont multiples. Entre autres, nous pouvons citer la mauvaise compréhension des dogmes, la politisation, la manipulation ou la mauvaise compréhension du sacré, l’amalgame entre références religieuses et idéologies politiques, l’instrumentalisation de la religion, etc.
Mais quelles que soient les causes, les différents conflits ont de graves répercussions sur l’humanité toute entière. Les conséquences de ces conflits sont nombreuses et souvent affreuses. L’une des solutions est et demeure le dialogue interreligieux pour une meilleure coexistence pacifique entre les hommes et la paix dans le monde. Le dialogue interreligieux est plus qu’une nécessité dans ce monde où les hommes sont appelés à vivre plus que jamais dans une seule communauté.
Bien entendu, il n’est pas dit que le monde est confronté à un déchirement interreligieux total où n’existent plus que des ilots épars et rares de paix et de collaboration pacifique. Dans la plupart des Etats, les communautés font face de concert aux tentatives de fragmentation sociale que peuvent constituer les attentats terroristes commis au nom de l’appartenance religieuse, aux propos malveillants que peuvent tenir certains responsables politiques ou religieux sur d’autres communautés ou encore aux tentatives de radicalisation de certains individus sur la base de la croyance. Mais il n’en demeure pas moins que les rapports entre les hommes et les Etats se ressentent de plus en plus de ces clivages, du repli identitaire et de la segmentation religieuse.
C’est dans ce contexte que le projet du dialogue interreligieux au Bénin est né d’une collaboration entre la Conférence des Evêques Suisses (CES) et la Fondation Espace Afrique (FEA). S’inscrivant dans la perspective du Concile Vatican II qui affirme dans le préambule de Nostra AEtate : « A notre époque où le genre humain devient de jour en jour plus étroitement uni et où les relations entre les divers peuples augmentent, l’Eglise examine plus attentivement quelles sont ses relations avec les religions non chrétiennes. Dans sa tâche de promouvoir l’unité et la charité entre les hommes, et même entre les peuples, elle examine ici d’abord ce que les hommes ont en commun et qui les pousse à vivre ensemble leur destinée »[1], Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET est interpelé, lors de la visite du Pape Benoît XVI au Bénin en novembre 2011, par la ferveur religieuse des Béninois de toutes confessions autour de cet événement.
Il est convaincu du fait qu’au Bénin les religions coexistent pacifiquement et contribuent à asseoir le vivre ensemble. Ce vivre ensemble se matérialise par les mariages entre les ethnies qui constituent l’un des ferments à la pacification des relations interreligieuses au Bénin. Cette paix relative est menacée par la montée de l’extrémisme religieux et les menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest. Il convient donc de maintenir ce climat de pacification des relations interculturelles et interreligieuses entre les Béninois. L’une des réponses pour Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET est de booster la réflexion sur la thématique de la cohabitation pacifique et fructueuse entre les différentes religions non chrétiennes du Bénin et l’Eglise Catholique. Les travaux se tiendront à la Fondation Espace Afrique CIEVRA à Glo-Djigbé. D’autres activités se tiendront à Cotonou, Ouidah, Porto-Novo, Abomey, Parakou et Natitingou .


Celcom de la Rencontre
NDLR : La titraille est de la rédaction
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