Faits Divers
Toboula doit mettre de l’eau dans son vin
Publié le lundi 30 janvier 2017 | Le Clairon
© aCotonou.com par DR
Modeste Toboula, le Préfet du Littoral |
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Modeste Toboula, le Préfet du Littoral |
Par : Mathieu DAHANDE
A qui revient la responsabilité de dire halte au préfet Toboula dans son zèle parfois incompréhensible ? La question mérite d’être posée. Car on ne sait désormais plus s’il continue d’être préfet ou ministre ou même président bis. Il dirige aujourd’hui mieux Cotonou que Patrice Talon élu par les béninois et le ministre qui est même censé le gérer est devenu son sujet. On parle de lui aujourd’hui non plus seulement comme le préfet du littoral mais le préfet de tout le Bénin, celui-là même qui a le pouvoir de suspendre un maire régulièrement élu. Il a interdit la circulation dans la zone commerciale de Missèbo, il est l’instigateur de l’opération de libération des espaces publics, il veut chasser les sans domiciles fixe qui passent la nuit à la belle étoile, et maintenant il veut suspendre le maire de Cotonou. Et pourtant il doit avoir plein de travail dans les bureaux de la préfecture du littoral. On ne comprend donc pas comment se fait-il que le préfet abandonne tout le temps son bureau pour être sur le terrain. On a même l’impression que quand il n’est pas en opération tous les jours, Modeste Toboula n’est pas en paix. Du coup, contrairement aux préfets des autres départements qui s’attèlent à améliorer le quotidien de leurs citoyens, le préfet du littoral ne fait que semer la désolation partout sur son passage. Comme cela, il ne rend aucun service au gouvernement qui risque de voir un jour toutes ses décisions annulées ou rapportées à cause des agissements de ce préfet. On dirait que le préfet n’est pas satisfait de son poste parce qu’il veut un peu plus de travail. Quelle sera sa prochaine destination ? Nul ne saurait le dire. Mais une chose est sûre, la prochaine opération est déjà en téléchargement. S’il est vrai qu’il a affirmé qu’il fera le bonheur des cotonois contre leur volonté, il doit savoir que le développement ne peut se faire que dans une approche participative. Mieux les problèmes liés au développement du Bénin sont beaucoup plus liés au fond qu’à la forme. Il ne s’agit donc pas de déguerpir des gens des abords des voies publiques pour rêver avoir fait un certain développement. Il n’en est rien aussi de chasser les SDF des lieux publics. Ces actions ne sont menées que pour distraire le peuple et le détourner des véritables préoccupations. Le Bénin a besoin d’être beau c’est vrai. Mais ce n’est pas une fin en soi. Il vaut mieux réfléchir à régler ce qui amène les populations à s’installer sur des domaines publics et on aura trouvé une vraie solution à un vrai problème. Sinon avec ce qui est fait actuellement et tout ce qui est fait depuis, les résultats ne sont pas visibles. La décision qui interdit la circulation dans la zone commerciale a été rapportée et ouverte à une catégorie de citoyens, les populations renvoyées des domaines publics ont enlevé leurs baraques mais gardent leurs commerces en place et les trottoirs sont toujours occupés. On fait donc beaucoup de bruit pour produire un petit résultat. Parfois même le résultat produit n’arrange pas la paix et la stabilité dans le pays. Nous n’en voulons pour preuve que la crise actuelle avec les musulmans de la mosquée centrale de Cadjèhoun et certaines églises qui ont subit la furie du préfet Toboula. Il faut que quelqu’un dise halte au préfet Toboula afin qu’ils murissent mieux ses décision et les oriente dans le sens du développement plutôt que d’en fait des occasions de populisme béats.
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