Par : Is-Deen O. TIDJANI
Maintenant que le vent a soufflé et que l’on voit distinctement le cul du héron, ils veulent ramer à contre-courant. Sur le dos du contribuable et des partenaires financiers, ils ont vécu. Avec nos maigres ressources, ils ont fait la java dans un passé très récent. A plusieurs meetings, ils étaient des barrons, les invités d’honneurs. Ils étaient devenus les maîtres absolus sur terre. Ils roulaient de grosses voitures et avaient même à disposition des gardes de corps. Ils avaient construit des villas du jour au lendemain. Eux, ceux sont les bénéficiaires des prêts du Fnm et/ou du Fnpeej d’hier. Mais aujourd’hui, plusieurs d’entre eux sont de l’autre côté du miroir et sont devenus ce qu’on peut appeler des débiteurs insolvables. Oui aujourd’hui, ils ont les services compétents à leurs trousses. Des services qui sont instruits pour les forcer à rembourser jusqu’aux derniers centimes, les prêts à eux accordés par les structures compétentes.
Ils avaient bénéficiés de ces prêts auprès des différentes structures pour entreprendre différents projets. Mais ces bénéficiaires des prêts du Fnm et du Fnpeej ont finalement distrait ces fonds du contribuable béninois et des partenaires financiers, pour d’autres fins.
Avec ces fonds, certains se sont payés de nouvelles voitures ou changer de moyens de déplacement (de moto, ils ont payé une voiture, ndlr). D’autres ont construit des maisons. D’autres encore ont carrément pris ces prêts pour se marier, où pour battre campagne et harangué la foule à la gloire de l’ancien chef de l’État et ses aficionados.
En son temps, certains incrédules insolvables, avaient commencé les remboursements des premières échéances. Mais après un, deux ou trois paiements, ils ont délibérément stoppé le processus pour se fondre dans la masse. Dès lors, les nombreux rappels à l’ordre, préavis et autres sommations des structures prêteuses ne valaient rien à leurs yeux, ni à leurs oreilles. Ces débiteurs insolvables estampillés CAURIS ou FRAP et autres mouvements satellites se disaient intouchables. Mais leur turpitude ne durera que le temps d’un feu de paille. Car depuis le mercredi dernier, ces insolvables des prêts du Fnm et du Fnpeej ont de l’insomnie. Ils ne dorment plus bien depuis qu’ils ont entendu à la téloche, le communiqué du conseil des ministres lu par le ministre Pascal Koupaki. Après ce point de presse au cours duquel le ministre d’Etat Koupaki a martelé la volonté du gouvernement du président Talon de recouvrer jusqu’aux derniers centimes ces fonds, c’est le branle-bas dans le rang de ces débiteurs insolvables. Bénéficiaires devenus débiteurs insolvables, responsables de systèmes financiers décentralisés et autres barrons ayant participés à quelques niveaux, au processus de distraction des fonds octroyés, courent dans tous les sens. En bref, ils ne dorment plus tranquillement.
De sources bien introduites, on apprend que certains d’entre eux rasent déjà les murs tels des lézards, afin de tromper la vigilance du gouvernement. Nos sources renseignent également que plusieurs d’entre eux négocient déjà des moratoires de remboursement des prêts qu’ils ont touché. Dans le même temps, ceux qui n’ont plus l’espoir d’un probable remboursement, étudient déjà les voies et moyens pour tracer (fuir) du pays. Mieux encore, il se susurre que plusieurs d’autres débiteurs insolvables qui pensent flouer le régime, s’apprêtent à devenir rupturiens. Dans cette dernière posture, on ne devrait pas s’étonner de voir très bientôt des gens organiser des meetings et/ou conférences de presse pour soutenir les actions du Chef de l’Etat. A plus de 99%, il s’agira d’actions de gros débiteurs insolvables du Fnm ou du Fnpeej, qui chercheront la mansuétude du chef de l’Etat. Maintenant que la liste de ces débiteurs est bien connue, ces derniers utiliseront tous les moyens pour essayer de duper le président Patrice Talon. Attendons de voir comment le chef de l’État et ses ministres vont gérer ce dossier.