Société
Réformes au MCVDD : Les nouveaux ‘’business’’ de la Rupture
Publié le mardi 31 janvier 2017 | Matin libre
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© Autre presse par DR
Patrice Talon,President du Benin |
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Patrice Talon,President du Benin |
Les déguerpissements en cours dans les principales villes du Bénin, objets de remous au sein de la population, répondent à une logique : assainir le cadre de vie. C’est au nomd’un meilleur cadre de vie, que le régime actuel par le biais du Ministère du cadre de vie et de développement durable (Mcvdd) s’est mis à tout casser dans tous les sens. Les réformes sont pilotées depuis le Mcvdd et Toboula n’en est que le bras opérationnel dans la ville de Cotonou. Mais à y voir de plus près, il y a un autre objectif derrière ces réformes, celui pécuniaire.
A quoi bon de faire tout ce bruit pour la libération des espaces publics si ces mêmes espaces sont pris d’assaut par les véhicules. Le gouvernement a déjà interdit le stationnement des véhicules sur les terre-pleins centraux. Bientôt, ce sera le tour des devantures des entreprises privées. Après, le gouvernement mettra le cap sur l’interdiction des sachets plastiques, toujours au nom d’un meilleur cadre de vie. La loi qui est en souffrance depuis le régime défunt au parlement sera actionnée, remise au goût du jour et presque tout le monde trouvera que le Bénin est allé à l’école des pays comme le Rwanda qui disposent déjà d’une législation en la matière.
Mais puisque qu’on ne peut contraindre les gens à laisser leurs véhicules chez eux pour se rendre au service, tout comme on ne peut interdire l’utilisation des sachets plastiques sans trouver une autre alternative aux populations, le gouvernement de la Rupture voudra innover. Et c’est à ce niveau qu’intervient le côté ‘’business’’ de toutes ces réformes. On ne serait pas étonné de voir dans les prochains jours le Conseil des ministres agréer de nouvelles entreprises, contrôlées par les hommes d’affaires du régime, les unes spécialisées dans la gestion des fourrières privées, les autres dans la gestion de parkings payants et enfin d’autres dans la production à titre exclusif d’emballages papiers.
C’est donc cela le coté mercantile des réformes actuellement en cours et qu’on prend soin de cacher aux populations. C’est l’idée que les ‘’rupturiens’’ ont derrière la tête pour se faire beaucoup d’argent. Imaginez la recette qu’on peut engranger par jour, vu le nombre de véhicules qui seront contraints d’aller sur un parking payant et le nombre de ménages qui devront désormais utiliser les emballages papiers. Les hommes d’affaires qui sont au pouvoir savent comment se servir du pouvoir pour s’en mettre plein les poches. Le seul grain de sable est que tout ceci ne peut se faire sans que la mairie de Cotonou ne soit associée. Voilà que,pour le moment, ils ne la maîtrisent pas. Ceci expliquerait-il les nombreux désagréments dont est victime aujourd’hui Léhady Soglo ?
Worou BORO
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