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Passage en classe de seconde conditionné par l’obtention du Bepc : L’Unapeeb s’oppose et pose les vrais problèmes
Publié le mardi 31 janvier 2017  |  Matin libre
Les
© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes




UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES PARENTS D’ÉLÈVES ET D’ÉTUDIANTS DU BÉNIN (UNAPEEB)
Enregistrée sous le n° 2004/0409 DEP-ATL-LITT/SG/SAG-Assoc du 15 septembre 2004, publiée au JORB, 115è Année n° 22 du. 15 novembre 2004. 02 BP : 117 Porto-Novo Tél : (00229) 20 24 57 03 / 90 91 72 50 Email unapeeb2003@yahoo.fr
DÉCLARATION DU BUREAU EXÉCUTIF NATIONAL
LE BREVET D’ÉTUDES DU PREMIER CYCLE (BEPC) NE DOIT PAS ÊTRE UN EXAMEN DE PASSAGE EN CLASSE DE SECONDE

Après l’échec de la tentative du Directeur de l’Office du Baccalauréat d’imposer aux candidats au baccalauréat de fournir dans le dossier l’attestation du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), c’est le gouvernement même qui érige une barrière inadmissible pour passer du premier au second cycle de l’enseignement secondaire. En effet dans l’arrêté N° 002/MESTFP/DC/SGM/IGM/DIPIQ/DEC/DESG/SA/95SGG16 du 06 janvier 2017, en son article 18, il est écrit : «L’accès au second cycle est prononcé pour tout apprenant titulaire du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) et ayant obtenu au moins dix sur vingt (10/20) de moyenne annuelle.» Cela fait du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) un examen de passage en classe de seconde. Ainsi, il est introduit arbitrairement au sein du second degré une barrière. Or, cela ne doit pas être. C’est comme si l’on introduisait au sein du premier degré, le primaire, un examen national au CE2 pour passer au CM1. Dans les couloirs du gouvernement, on nous dit que c’est pour relever le niveau des élèves et/ou pour diminuer les flux au bac. Mais, tout le monde sait que les échecs massifs au BEPC ne dépendent pas seulement des élèves mais du manque criard d’infrastructures, d’enseignants en quantité et en qualité depuis la sixième. L’insuffisance criarde des infrastructures dans tous les ordres d’enseignement fait recourir au système de classes volantes. Elle impose aux apprenants, même des classes de sixième et de cinquième, des cours dès 7 heures et/ou des cours à 13 heures dans les lycées et collèges du Bénin. Son correspondant dans les universités publiques du Bénin c’est la mutualisation des infrastructures. Des enseignements d’une unité de valeur sont dispensés en une semaine à raison de huit (08) heures au moins par jour. Le manque d’enseignants n’a jamais atteint cet ampleur dans notre pays ; ce qui explique des classes multigrades (CI + CP ; CE + CE2 ; CM1 + CM2) et justifie qu’aujourd’hui les cours soient dispensés par des enseignants vacataires en nombre écrasant dans les lycées et collèges du Bénin ; etc., etc.. Ensuite, les programmes d’instruction et de formation du primaire au supérieur en passant par le secondaire sont inadéquats et demandent une revue et une adaptation. En ce qui concerne la régulation des flux, c'est-à-dire la diminution des effectifs au second cycle, le problème qui se pose, à nous parents, aux élèves, est le suivant : quels sort et avenir le gouvernement prévoit pour les élèves qui n’auront pas finalement réussi à obtenir le BEPC pour passer en seconde ? L’arrêté du ministre KOKOU ne nous dit rien à ce sujet. Les jeunes enfants seront-ils alors rejetés de l’École sans une aucune formation pour la suite de leur vie ?! Des solutions existent pourtant pour prendre à bras le corps le relèvement de l’École, mais le gouvernement ne veut pas en entendre parler et préfère s’en prendre aux enfants et aux parents. Il cafouille et multiplie les barrières contre les élèves et les étudiants. Ce n’est pas normal, ce n’est pas juste. Alors, Parents d’élèves, enseignants et élèves, organisons-nous de mille manières et par toutes les voies possibles pour exiger que cet article 18 de l’arrêté N° 002/MESTFP/DC/SGM/IGM/DIPIQ /DEC/ DESG/ SA/ 95SGG16 du 06 janvier 2017 soit purement et simplement annulé car c’est monstrueux. On ne saurait considérer les élèves comme principaux responsables de la baisse de niveau actuel de l’instruction dans notre pays, le Bénin. Ils en sont plutôt des victimes. C’est les torturer que de leur faire porter le chapeau et de les sanctionner pour des fautes qu’ils n’ont pas commises. L’amélioration de la qualité du système éducatif au Bénin passe par la résolution des problèmes qui se posent au système dont certains ont été énumérés au début de cette déclaration.
NON AU BEPC, EXAMEN D’ENTRÉE EN CLASSE DE SECONDE

Cotonou, le 25 janvier 2017 Pour le BEN / UNAPEEB
*Le Président,* *Paul K. Koudoukpo*
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