L’usine d’égrenage de coton Mci basée à Nikki fait cavalier seul en refusant de faire tourner ses machines en pleine campagne cotonnière. Pourtant, 33000 tonnes de la production lui ont été destinées. Ce n’est donc pas faute d’avoir de la matière, mais parce que l’usine appartient à Martin Rodriguez, qui s’était déclaré opposant n°1 au régime du Nouveau départ. Preuve manifeste de sa volonté de saboter les actions du chef de l’Etat Patrice Talon.
Etonnante attitude de la société Mci de Martin Rodriguez. Son usine d’égrenage de coton basée à Nikki ne faiblit pas dans sa logique de ne pas collaborer avec l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) qui a signé son retour dans la filière depuis l’arrivée du président Patrice Talon. Les faits accablent sans doute Mci. En effet, à l’image des autres sociétés, Mci a été retenue au titre de la campagne cotonnière 2017 pour l’égrenage de 33000 tonnes de coton. Dans les nouvelles approches, il a été demandé à tous les égreneurs de débourser 40% du montant total du quotta qui leur a été alloué ; c’est-à-dire pour ce qui concerne, Mci, elle doit libérer 40% du montant des 33000 tonnes. Sa réponse n’est pas parvenue à l’Aic, qui a dû accorder aux dirigeants de Mci un délai supplémentaire de 72 heures, qui a expiré le 30 octobre 2016. Malgré ce moratoire, Mci est restée de marbre et n’a pu libérer les 40% du montant. Selon nos informations, l’Aic est restée souple dans les conditions posées étant donné que le partenaire sollicité n’arrivait pas à mobiliser les sous. D’octobre à ce jour, c’est le statu quo. Conséquence : même pas un kilogramme de coton destiné à l’usine de Nikki égrené. Du coup, les transporteurs se retrouvent avec 33000 tonnes de coton sous les bras, ce qui occasionne d’autres frais non prévus. L’autre souci provient des producteurs de la zone Nikki, Kalalé, Ségbana et Pèrèrè. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences de cette situation orchestrée selon eux pour saboter la campagne afin de les décourager à produire. Sur le plan social, point n’est besoin de le rappeler. La population de Nikki ressent les effets de ces manœuvres de Mci. Car, plusieurs emplois sont liés à l’usine qui refuse de tourner. Au plan économique, le Bénin risque d’enregistrer assez de manque à gagner, car sans l’usine, une importante quantité de coton sera exposée à la mouille et la fuite vers les pays voisins. Voilà qui doit interpeller les dirigeants de Mci afin qu’ils se mettent à la tâche pour éviter au pays autant de conséquences néfastes. Dans ce dialogue sourd entre l’Aic et Mci, transparait le profond désaccord qui existe entre le chef de l’Etat, Patrice Talon et le promoteur de Mci, Martin Rodriguez. C’est dire que les racines de cette situation sont plus profondes qu’on le pense. Et, dans ce contexte, il ressort de l’attitude de Mci, une manifestation d’opposition contre le régime du Nouveau départ.
Abdourhamane Touré