Économie
Ségbana-Kalalé-Pèrèrè-Nikki:Enfin ! Le coton sera égrené
Publié le mercredi 1 fevrier 2017 | Le Matinal
© Autre presse par DR
Le coton |
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Bonne nouvelle pour les producteurs de l’or blanc du bassin regroupant Ségbana-Kalalé-Pèrèrè-Nikki. Leur production estimée à 33 000 tonnes sera enfin égrenée. C’est la décision prise par trois usines d’égrenage (Ica, Sodeco et Lcb) après le refus catégorique de Mci.
Ica, Sodeco et Lcb, trois sociétés d’égrenage de coton volent au secours des producteurs de Sègbana, Kalalé, Nikki, Pèrèrè. Elles ont décidé de sauver leur production que l’usine de Nikki de la société Mci a refusé d’égrener. La production totale dans ce bassin cotonnier évaluée à 33 000 tonnes était dans un abandon total et livrée à toutes les menaces possibles après le non catégorique de Mci de les égrener dans son usine. Si rien n’était fait par l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) pour sortir un plan B, le Bénin allait enregistrer une perte significative sur sa production totale. D’abord, il connaîtra une perte d’environ 9 milliards Fcfa, représentant la valeur marchande des 33.000 tonnes de coton qui était dans l’impasse. Et puis, les conséquences au plan social ne seront pas négligeables. Le plus grave, c’est la démotivation qu’il faut craindre dans le rang des producteurs des régions sus indiquées. Ce qui pourrait les amener à renoncer à cette culture de rente au cours de la prochaine campagne cotonnière. Mais fort heureusement, Ica, Sodeco et Lcb sont là pour sauver les meubles et éviter au pays de tels désagréments. Ces usines sont tombées d’accord avec l’Association interprofessionnelle de Coton (Aic) pour égrener les 33 000 tonnes de l’or blanc qui étaient parties pour, soit quitter le pays pour les Etats voisins, soit être emportées par les intempéries. Il y a lieu de saluer ce sursaut patriotique de ces trois sociétés pour l’effort supplémentaire. Preuve de leur pleine conscience qu’elles ont de leur rôle dans l’essor économique du pays. Quant aux producteurs et transporteurs angoissés, ils peuvent désormais pousser un ouf de soulagement et passer des nuits tranquilles.
Abdourhamane Touré
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