Dans moins de 48 heures, rappelons-le, une délégation de l’imamat du Bénin fera le déplacement du palais de la Marina pour y rencontrer le chef de l’Etat. Il sera alors question de la suite à donner aux doléances de la communauté musulmane, en ce qui concerne l’interdiction de l’occupation de l’espace public pour les prières de vendredi. Seulement, la rencontre est prévue pour se tenir samedi et avant, il y a la prière de ce jour où, si on y prend garde, tout peut arriver. Notons que pour l’heure, l’interdiction est bien en vigueur et l’autorité pourrait être amenée à vouloir l’opposer aux prieurs sans concession aucune.
Le risque est grand alors, que les concernés s’y opposent et qu’à la fin, survienne l’impasse. Ce qui ne fera que compliquer les négociations à venir. Il ne sera donc pas superflu, de penser que, de part et d’autre, il va falloir savoir raison garder, et agir de manière à donner à la rencontre de samedi, toutes les chance d’aboutir à des perspectives heureuses. Une nouvelle descente du préfet, à la manière de celle qui a cimenté la polémique sera, à coups sûr, contre productive risquant même de compromettre le dégel attendu de cette rencontre. Le gouvernement qui a fait le plus dur en s’ouvrant aux négociations, devrait pouvoir maintenir le cap. Et peu importe la substance de la rencontre de samedi, l’implication des imams et des leaders musulmans sera indispensable à sa mise en œuvre. Avant, il va falloir toutefois qu’on évite de verser de l’huile sur le feu.
Naguib ALAGBE