Par Armelle C. CHABI,
La prière du vendredi est une obligation d’ordre personnel pour tout musulman, pubère, sain d’esprit, libre, de sexe masculin, résident, n’ayant pas d’excuse l’autorisant à ne pas la faire, s’il y a quarante résidents établis à vie. Ce vendredi, les regards seront tournés vers les mosquées après l’appel du député Issa Salifou qui a demandé à tous les musulmans de sortir massivement pour la prière de vendredi.
Combien seront-ils à se rendre à l’endroit où a lieu la prière du vendredi ce jour ? Difficile de le dire pour le moment surtout que les lieux de prière sont exigus et les musulmans sont jusque là contraints d’occuper la place publique ou la voie publique.
La prière de ce vendredi intervient après l’interdiction préfectorale des manifestations religieuses sur la voie publique. Une décision qui n’est pas appréciée de tous les musulmans notamment le député Issa Salifou. Il a lancé un appel à tous les musulmans de sortir ce vendredi pour aller prier.A cet appel, quel sera la réponse des autorités préfectorales. Plusieurs craignent des risques ce vendredi.
Par ailleurs, il faut préciser qu’au lendemain de l’interdiction des manifestations religieuses sur la voie publique, des voix se sont élevées pour dénoncer la décision préfectorale. Le Préfet du Littoral est allé expliquer les tenants et els aboutissants au doyen des musulmans. Une rencontre est prévue à la Présidence entre le chef de l’Etat et les dignitaires de la communauté musulmane.
En prélude à cette rencontre du Président Patrice Talon avec les responsables des confessions religieuses prévue pour demain samedi, le ministre d’Etat chargé du plan et du développement a eu une séance de travail ce mercredi 1er février 2017 avec une délégation de la communauté islamique du Bénin. La décision des autorités interdisant l’occupation des voies publiques pour les séances de prières était au centre des débats.