Par J.L.K.,
Le dossier interdiction des prières sur les voies publiques a été abordé sur l’émission’’ la caravane du matin’’ de Radio Tokpa, ce mercredi matin (7h à 8h). L’agrégé de droit Me Ibrahim Salami pense que le débat a un aspect technique qu’il faudrait vider avant de voir les autres aspects.
Selon l’agrégé de droit, « Il s’agit d’une distraction de la part de nos hommes politiques ». Me Ibrahim Salami ajoute que les populations sont en manque de pain et on ne doit pas les priver de la parole de Dieu. Il ajoute que le mouvement ‘’Mercredi Rouge’’ n’a pas eu lieu dans les stades, ça été fait dans les rues. Dans ses propos, Me Ibrahim Salami a voulu que les responsabilités soient situées. Parlant de l’opération de déguerpissement, il estime que le préfet du Littoral est sorti de son rôle quand il parle de la fermeture des mosquées.
« Un héro qui fait bien s’il veut faire le mal, deviendra un monstre si on ne l’arrête pas », indique Me Ibrahim Salami.
Il indique que l’organisation du culte n’est pas du ressort du préfet, ni du garde des sceaux mais du ministre de l’intérieur, qui est en train de « démissionner ».
Me Ibrahim Salami note du deux poids, deux mesures dans les agissements de ces hommes politiques que le peuple a mis à la tête des institutions étatiques. Dans ce pays où on parle de la laïcité de l’Etat, dit-il, le Chef de l’Etat Patrice Talon, qui ne sort pas beaucoup et qui ne parle pas beaucoup non plus, est allé s’afficher pour régler une situation grave de l’église protestante. « Après un acte du genre, on ne peut pas venir brimer les musulmans et les chrétiens », estime-t-il. Il pense que le pouvoir n’a pas été donné aux autorités pour « brimer le peuple, pour diviser les religions ».
« Le pouvoir doit être utilisé pour le bonheur de ce pays, pas pour brimer ni faire du mal. On doit être gouverné avec humanité, sagesse et passion. » a estimé Me Ibrahim Salami qui n’a pas pu aborder la moitié de ce qu’il affirme avoir préparé pour cette émission qui n’a duré qu’une heure de temps.