L’on pourra voir désormais clair dans le drame survenu au sein des fidèles de l’église de Gbanamè, le weekend écoulé, dans la commune d’Adjarra et plus précisément dans les villages de Kpadovié et d’Agassakô. C’est ce qu’on est en droit d’espérer suite à l’enquête judiciaire ouverte par les autorités judiciaires du Bénin. En effet, selon les informations glanées durant tout le weekend, certains fidèles de cette église auraient suivi les instructions données par leurs responsables « Daagbo » pour un rituel qui a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 Janvier 2017. Il s’agit selon nos sources, d’un rituel de purification pour « conjurer » la fin du monde. Certains fidèles se seraient enfermés dans leur chambre très bien embaumée d’un encens particulier sans manger et priant les yeux fermés avec une grosse bougie. L’ensemble leur aurait été vendu quelques jours plus tôt par les autorités de cette congrégation religieuse. Beaucoup de ceux qui se sont soumis à cette prescription seraient atteints d’une intoxication du mélange de la fumée avec le monoxyde de carbone et sont alors passés de vie à trépas. Au centre hospitalier universitaire départemental de l’Ouémé-Plateau à Porto-Novo, ils sont actuellement neuf (09) rescapés à suivre des soins intensifs, selon les informations reçues au niveau de cet hôpital. Ces neuf personnes selon des sources concordantes, ne sont pas libres de leur mouvement. Ils doivent s’expliquer devant la justice pour permettre de faire la lumière dans cette nébuleuse affaire qui a fait le pan de l’actualité durant toute cette semaine. Il faut déjà retenir que ce mercredi 1er février, deux officiers de police judiciaire ont écouté certains rescapés afin de connaître les circonstances du drame. Selon des sources proches de ceux-ci, les informations reçues auprès des rescapés interviewés, prêtent à confusion sur le caractère spirituel des objets retrouvés sur eux. Il s’agit des bougies de couleurs rouge et bleue, de l’encens, des bracelets et des « ceintures de protection ». Après ceux-ci, le Chef de la brigade territoriale de gendarmerie d’Adjarra aurait été également de passage à l’hôpital pour mettre à disposition, les premières dépositions obtenues après le drame. Il s’agit là d’une étape primordiale en prélude à tout jugement de valeur des tribunaux dans cette affaire. Pour l’heure, les dépouilles des trois personnes décédées depuis leur domicile, en plus des deux autres ayant rendu l’âme à l’hôpital, sont déposées à la morgue du centre à Porto-Novo sans aucune visite des parentes. Les neufs autres suivent actuellement des soins intensifs aux services des urgences et de la réanimation de ce centre hospitalier. Dossier à suivre…
Germin DJIMIDO