Avec les nombreuses réunions signalées ici et là à Cotonou en vue de décrisper la tension socio politique et religieuse qui régnait dans le pays suite à l’interdiction des séances de prière dans les lieux publics, beaucoup d’observateurs ont craint le pire le vendredi 03 février 2017. Mais une descente sur divers lieux de culte dans Cotonou nous a permis de constater que ce jour a été marqué par des séances de prières et des appels au calme.
Annoncé comme journée test pour les uns et jour de tous les dangers par d’autres, le vendredi 03 février 2017 a été au finish , une bonne journée pour tous . Bonne pour les fidèles des diverses religions en général et les croyants musulmans en particulier. D’abord , la mosquée centrale de Cadjèhoun n’étant pas opérationnelle pour le moment , les fidèles qui priaient là avant se sont rendus massivement en silence sur la place Idi située derrière le centre Erevan, non loin de l’aéroport de Cotonou pour le faire. Durant la séance faite de prières , de sermons et de lecture du Coran, l’imam Issiaka Ligali a laissé entendre que son silence jusqu’ici n’est pas synonyme de corruption par le pouvoir comme le stipule certains et que pour lui , c’est la meilleure manière de gérer une colère saine à propos de tout ce qui s’est passé au niveau de la mosquée de Cadjèhoun dans un contexte d’interdiction par les autorités des séances de prières dans les espaces publics. Mais pour l’essentiel, il a félicité la communauté musulmane pour son calme et recommandé que cette attitude soit maintenue chez chacun tout en rappelant à tous que tout respect à l’autorité est synonyme de respect à Dieu. Ce dernier selon lui , est le seul qui sait gérer toute situation humaine, a t-il ajouté . Avant la fin de la séance , séance , il y a eu une prière pour la paix au Bénin. Celle-ci selon Bernard Gbonnon , émissaire du président du Patronat , Sébastien Ajavon , a été initiée par ce dernier au regard de ce qu’il a vécu le 28 octobre 2016 avec cette affaire de drogue retrouvée dans un de ses containers . Pour terminer , il faut dire que ce même jour que toujours à Cotonou , dans les églises ou paroisses pleines à craquer et à la mosquée de Gbégamey alors que le préfet Modeste Toboula était en activité de dégagement des lieux publics dans la zone , tout s’est également bien passé concernant les séances de prière.
René Adéniyi