Le ministère du Cadre de vie et du Développement durable organise du 2 au 3 février à Cotonou un atelier national de lancement du projet d’évaluation initiale du mercure. L’objectif est d’identifier les défis spécifiques liés au mercure afin de mieux lutter contre ses effets néfastes en protégeant la santé humaine et l’environnement.
Le projet d’évaluation initiale du mercure est un vaste programme qui fait suite à la ratification par le Bénin le 7 novembre 2016 de la Convention de Minamata sur le mercure. Cet accord qui attire l’attention des conséquences lourdes du mercure sur la santé humaine et sur l’environnement. L’une des premières conséquences de ce produit est sa capacité à détruire tout ce qui est au niveau de l’organisme infantile. Il est donc neurotoxique. Le Gouvernement du Bénin a ratifié cette convention parce qu’il a pris conscience de l’impact du mercure sur les différents compartiments de l’environnement. L’atelier national de lancement du projet d’évaluation initiale du mercure qui s’est ouvert jeudi 2 février va permettre de lancer l’inventaire et faire le profil du mercure en identifiant les poches de concentration de mercure qui existent dans les compartiments afin de pouvoir éradiquer les conséquences de ce produit sur l’environnement.
La convention de Minamata sur le mercure vise justement à protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de ses composés. Le Bénin se doit donc de faire face à ses obligations vis-à-vis de cette convention dont la principale est la finalisation des activités préalables à la gestion du mercure sur le plan national. Ceci va permettre, selon Sandra Gonou, coordonnatrice nationale dudit projet, de « favoriser une prise de décision stratégique et une hiérarchisation des futurs domaines d’intervention ».
Pendant les deux jours que durent les travaux, les participants vont pouvoir collecter les données et répartir clairement les rôles et responsabilités afin que toutes les parties prenantes contribuent efficacement à l’élaboration de l’inventaire et à la manipulation de données confidentielles.
Selon Martin Aïna, représentant du ministre de Cadre de vie, le mercure est présent dans toutes nos activités. C’est un produit dangereux qui se présente sous plusieurs formes. Il peut être à l’état solide, liquide ou encore à l’état gazeux. « C’est pour ça, dit-il, qu’il faut mettre en place une bonne stratégie de gestion du mercure pour éviter les mêmes problèmes que les gens connaissent ailleurs. » « Le Bénin a pris conscience des effets néfastes du mercure sur les populations et son environnement et a décidé de les protéger », ajoute Martin Aïna. Il y a urgence pour le Bénin de lutter contre les effets néfastes du mercure. Car selon Sandra Gonou, la situation de l’inventaire de mercure national au Bénin présente un état d’insuffisance d’informations aussi bien du côté des acteurs publics, de la société civile que ceux du secteur privé. Il faut donc la mobilisation de tous les acteurs. Le Bénin, à travers ce projet d’évaluation initiale du mercure, espère freiner l’élan de ce fléau dans les prochaines années ¦
Lazare AKPAHOU