Aucune installation de fortune, aucun ouvrage érigé dans les espaces publics des villes d’Abomey et Bohicon, ne résiste devant la marche lourde du bulldozer et les travaux de déblaiements opérés par des groupes de jeunes, recrutés pour le déguerpissement forcé, enclenché depuis jeudi par le préfet du Zou, Firmin Kouton, a constaté le correspondant de l’ABP.
Les réfractaires à la décision du pouvoir central l’ont appris à leurs dépens à Abomey et Bohicon.
La machine « Caterpillar » a tout simplement transformé en des champs de ruine les hangars, boutiques, et autres installations situés dans les domaines publics, et qui semblaient résister aux injonctions de l’autorité préfectorale.
En pleine exposition de vente, des articles divers et marchandises ont été littéralement broyés, les ghettos démolis, dans une ambiance sulfureuse où les déguerpis, très agacés n’ont pas eu le temps de ranger leurs effets.
Des étals, Des abris (parasols), des objets de vente qui traînent encore sur ces lieux illégalement occupés sont saisis, et déversés dans un camion affrété pour la circonstance.
A la conduite de cette opération, le préfet Firmin Kouton, décidé, selon ses propos, à faire respecter la décision du gouvernement portant libération des espaces publics dans nos grandes villes et villes secondaires.
« Nous avons suffisamment sensibilisé les populations, nous étions descendus sur le terrain pour mener quelques actions le 31 décembre 2016, maintenant nous sommes passés à la phase répressive pour contraindre tous ceux qui ne se sont pas pliés. Et en plus, nous ramassons leurs marchandises. Ils iront payés à la mairie ou au commissariat pour récupérer leurs objets saisis », a verbalisé le préfet Kouton.
Pour l’autorité préfectorale, l’opération de libération des espaces publics n’est pas négociable pour son importance dans le processus de développement de notre pays.
ABP/IA/JG