Parakou - Inculpé dans une affaire de vol à mains armées perpétré dans la nuit du 1er au 02 août 2008 dans un camp Peulh, situé à Badé, village et arrondissement de Tchatchou, commune de Tchaourou, le nommé Belco Mama a écopé vendredi au terme de son jugement à la cour d’assises de Parakou de sept ans de travaux forcés.
Selon le résumé des faits, le nommé Belco Mama et son ami prénommé Bello se sont rendus dans un camp Peulh, situé à Badé, village et arrondissement de Tchatchou, commune de Tchaourou dans la nuit du 1er au 02 août 2008 pour soustraire frauduleusement des bœufs et des chèvres.
Surpris par les propriétaires des bœufs, Belco Mama, qui tenait un fusil de fabrication artisanale, a tiré un coup en direction de ceux-ci avant de prendre la fuite. Rattrapé par lesdits propriétaires qui n’ont pas été atteints, Belco Mama a été conduit à la brigade aux fins de poursuites.
Interrogé à la barre, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Le ministère public représenté par Léon Pape Yehouenou a fait observer à la barre que tous les éléments pouvant permettre de qualifier l’infraction de vol à mains armées sont constitués. A l’en croire, l’infraction de tentative de vol à mains armées est punie de la peine de réclusion criminelle à perpétuité (article 2 et 381, alinéa1 du code pénal). Sous réserve des observations faites et tenant compte de la constance des déclarations du mis en cause à la barre, il le déclare coupable de tentative de vol à mains armées et requiert contre lui la peine de 10 ans de réclusion criminelle.
Dans sa plaidoirie, le conseil de l’accusé assuré par Me Maximin Pognon a fait remarquer à la cour que : ‘’L’accusé honnête a besoin d’un jugement clément pour se refaire dans la société’’ (Napoléon).
Pour lui, son client est complice et non l’auteur du vol. Il soutient en outre que l’accusé a changé de comportement dans la société depuis sa mise en liberté provisoire le 24/04/2013. Selon l’avocat, le mis en cause a décidé de ne plus jamais commettre de tels actes.
Mettre en prison son client, c’est hypothéquer l’avenir de ses enfants au nombre de 17, c’est les mettre dans la rue et ils finiront par emprunter la voie de la délinquance, c’est les mettre au chômage, bref ils deviendront des cas sociaux. Il a demandé à la cour de laisser l’accusé aller s’occuper de l’éducation de ses enfants et de se resocialiser. Aussi a-t-il demandé à la cour de le condamner pour le temps déjà passé en prison.
La cour présidée par Adamou Moussa délibère et déclare le nommé Belco Mama coupable de tentative de vol à mains armées et le condamne à 07 ans de travaux forcés.
Ignace Adigbli, Hervé Houdégbé, tous accesseurs ont assisté le président avec le greffier Me Ambroise Alassane.
ABP/BKM/JG