Le Chef de l’Etat Patrice Talon a rencontré ce samedi 4 février 2017 les dignitaires musulmans. Au cours des échanges, l’autorité a rassuré la communauté musulmane. Cependant, le chef de l’Etat n’a toutefois pas donné son cachet pour l’occupation du domaine public pendant la prière du vendredi.
Ce samedi 4 février, la communauté musulmane et le chef de l’Etat se sont rencontrés au Palais de la Marina. A cette occasion, le porte-parole de la communauté musulmane, l’Imam Ibrahim Ousmane a sollicité une dérogation pour l’occupation du domaine public pendant la prière du vendredi. Après avoir écouté sa doléance, le chef de l’Etat a été plus que clair. Tout en exprimant sa volonté de trouver une porte de sortie, Patrice Talon a précisé qu’il ne peut autoriser l’occupation de l’espace public jouxtant les mosquées même s’il s’agit du vendredi. Si l’on le fait, affirme-t-il, on aurait péché contre le Bénin. « On n’aurait pas fait du bien à l’islam », a-t-il fait remarquer. Une telle autorisation a-t-il nuancé, peut relever d’une contrainte circonstancielle, mais ne peut en aucun cas être consacrée par la pratique. Selon le Chef de l’Etat, l’autorisation d’occuper l’espace public ne peut l’être que dans le cadre de manifestations de grande envergure. Il s’agit selon lui, de cas exceptionnels pouvant permettre une occupation momentanée de l’espace public qui ne doit en aucun cas être perçu comme un droit. Pour la première autorité du Bénin, on peut en revanche réfléchir à construire des mosquées pour accueillir dans le confort requis les frères musulmans. « Ensemble forçons la marche pour réaliser de grandes choses pour notre pays….. Ce sera comme un pacte. Et il faut apaiser ceux qui ne comprennent pas », a-t-il exhorté. Il a promis que les fêtes à caractère national (Ramadan, Tabaski, Pâques, Noël) peuvent se dérouler dans la rue encadrées par l’Etat. S’agissant des activités de protestation, il a déclaré que personne ne les a interdite. Dans un débat de vérité, le Président de la République Patrice Talon a tenu à exprimer ses intentions, mais aussi ses ambitions pour le pays. Il a exprimé sa volonté sans faille de poursuivre les réformes engendrées pour le redressement du pays. Le Chef de l’Etat fort de sa conviction de changer le Bénin a fait part à l’occasion, de son engagement de changer les habitudes pour réussir le pari de développement.
AT