Le quinzième dossier inscrit au rôle de la cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou est une affaire de tentative de vol à main armée. L’accusé, Mama Belco, un Peulh de nationalité béninoise a écopé, d’une peine d’emprisonnement de 7 ans de travaux forcés.
Mama Belco est reconnu dans son milieu de vie comme étant un redoutable voleur de bœufs. Son mode opératoire, consiste à se rendre dans les camps la nuit profonde pour détacher les bêtes pour destinations inconnues. L’accusé à la barre en reconnaissant les faits mis à sa charge, a avoué à la cour qu’il n’était pas à son premier essai. Mais, il soutient n’avoir pas pénétré dans la ferme où se trouvaient les bêtes. Il serait est resté hors de la ferme à garder la moto ayant servir à leur transport et à couvrir sans faire de victime avec son arme, les arrières de son ami Bello. Pour son avocat, ses déclarations sont restées constantes à toutes les étapes de la procédure. Pour Me Maximin, un accusé honnête a besoin d’un juge clément pour se refaire dans la société. Il a fait noter à la cour que son client est un père de famille de 17 enfants et que son rôle est fondamental pour leur éducation. Il a aussi fait remarquer à la cour, que l’accusé a capitalisé des enseignements s’est assagi durant sa détention, ce qui a conduit à une mise en liberté provisoire. Le retourner en prison, à ce stade, a-t-il poursuivi, serait condamné toute sa progéniture à la dérive. Il demande donc à la cour de le condamner au temps déjà passé en prison. Pour le ministère public, il n’y a pas complicité et les déclarations de l’accusé prouvent bel et bien que l’infraction de tentative de vol à main armée est constituée. Certes, fait-il remarquer, l’accusé depuis sa mise en liberté provisoire n’a plus pas eu un comportement douteux, mais il requiert une condamnation à 10 ans de réclusion criminelle, et ordonne une confiscation de la moto et sa vente aux enchères, la confiscation et la destruction de l’arme. Au terme du procès, la cour présidée par Adamou Moussa, a retenu une condamnation de 7 ans de travaux forcés.
Hervé M. Yotto
(Br Borgou-Alibori)
Résumé des faits
Dans la nuit du 1er au 2 août 2008, Mama Belco et son ami prénommé Belco se sont rendus dans un camp peulh situé à Badé, un village relevant de l’arrondissement de Tchatchou, Commune de Tchaourou pour soustraire frauduleusement des bœufs et des chèvres. Surpris par les propriétaires, Mama Belco qui tenait un fusil de fabrication artisanale, a tiré un coup en direction de ceux-ci avant de prendre la fuite. Rattrapé par lesdits propriétaires qui ne sont pas atteints par les balles, Mama Belco a été conduit à la brigade aux fins de sa poursuite.