Le ministre en charge des Affaires sociales, Adidjatou Mathys, a tenu, vendredi 3 février dernier à la Tour administrative de Cotonou, une rencontre de concertation avec les différentes actrices de promotion du genre. L’initiative vise à évaluer avec elles les axes d’intervention dans le domaine de la promotion de la femme et du genre en rapport avec le Programme d’actions du Gouvernement (Pag) et les Objectifs de développement durable (Odd).
La vision du Gouvernement en ce qui concerne la promotion du genre, est de relever le défi de l’autonomisation et de la promotion de la femme béninoise en vue de sa participation à la production de la richesse et au développement. Ce challenge ne saurait être relevé sans l’implication des actrices de promotion du genre à divers niveaux. C’est dans ce contexte qu’il convient de situer la rencontre d’échange tenue vendredi dernier entre le ministre en charge des Affaires sociales, Adidjatou Mathys et les actrices de la défense de la cause féminine. L’objectif est de consolider le mécanisme de renforcement des acteurs de promotion de la femme et du genre. La rencontre a également permis au ministre d’échanger avec les participantes, sur la question de la promotion du genre au Bénin en rapport avec les Odd et le Pag.
A travers cette initiative, l’autorité ministérielle manifeste son engagement en faveur de la question de l’égalité des genres et de la construction d’une société mieux intégrée. Pour elle, cette rencontre était nécessaire pour partager les « fortes ambitions » que nourrit le Gouvernement en faveur de la promotion et de l’autonomisation des femmes. Et même s’il y a beaucoup à célébrer en termes de progrès relatifs à l’équité et aux opportunités socioéconomiques et politiques, le chemin pour combler les gaps en matière de genre exige des efforts supplémentaires. «Le chemin de l’égalité du genre et de l’inclusion de tous les membres de la société reste encore parsemé d’embûches culturelles, religieuses et sociologiques », convient le représentant résident de l’Usaid, chef de file des partenaires techniques et financiers (Ptf) dans le domaine du genre et protection sociale, Jonathan Richter.
Se référant aux statistiques internationales de la Banque mondiale, le ministre en charge des Affaires sociales souligne que les femmes accomplissent 66% des tâches mondiales, produiraient 50% de la nourriture et ne gagneraient que 10% des revenus et 1% de la propriété. Les mêmes écarts s’observent dans le rapport sur le développement humain en Afrique 2016. Les données au plan national ne s’écartent malheureusement pas de celles sus-évoquées.
C’est fort de ces paramètres qu’elle sollicite l’accompagnement et l’engagement des actrices de promotion du genre à toutes les échelles, en vue d’une meilleure coordination dans la mise en œuvre de la Politique nationale de promotion du genre, du programme d’actions pour accélérer la concrétisation de l’égalité des genres et de la mise en œuvre prochaine des projets prioritaires retenus dans le Programme d’actions du Gouvernement (Pag).
D’ores et déjà, les Ptf ont pris la mesure des défis. «Nous avons besoin de beaucoup plus d’actions pour tendre vers une société plus juste et inclusive. Vous pouvez voir en nous les Ptf, des alliés sûrs pour atteindre un tel objectif », s’engage le chef de file des Ptf genre et protection sociale, Jonathan Richter.
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Maryse ASSOGBADJO