« La politique cinématographique béninoise à la croisée des chemins », tel est le thème de la 5ème édition du festival de cinéma de la Rencontre de belles images Africaines à Parakou « Rebiap » qui s’est ouvert samedi dernier à la place Tabéra de la ville. Organisée par l’ « Association Culturelle Art, Culture et Tourisme Sans Frontière » (Act-Sf) en partenariat avec la coopération Suisse au Bénin, ce festival vise à contribuer à la professionnalisation des acteurs du cinéma béninois et ouest africain. A travers la diffusion des œuvres cinématographiques du Bénin, la ville de Parakou et environs ont vibré au rythme du Festival de la Rebiap. Au cours de la cérémonie officielle d’ouverture, le délégué général de la Rebiap, Eric Georges Nougloi a exprimé sa gratitude aux membres du comité d’organisation, aux autorités politico-administratives , aux partenaires et aux festivaliers du Bénin, du Tchad, de la Côte- d’Ivoire, du Niger, du Togo, du Sénégal qui ont répondu présents pour rehausser l’évènement et donner un avant-goût du Festival de cinéma du continent noir, Fespaco qui se tiendra dans quelques jours à Ouagadougou. Plus d’une trentaine de films béninois et étrangers sont projetés au public venu nombreux. Ainsi, ces films, documentaires, fictions, court et long métrage traitent de différentes thématiques. Il s’agit entre autres de la sensibilisation sur le Vih/Sida, les violences faites aux femmes et aux filles puis à la protection de l’environnement. La plus grosse attraction de cet événement inédit est la diffusion du film inaugural « Quand les fleurs se battent » de Ignace Yetchenou. Invité sur le podium, le réalisateur a rendu un vibrant hommage aux illustres hommes de culture disparus et ensuite évoqué les raisons et les conditions dans lesquelles le film a été réalisé. « Quand les fleurs se battent », est le premier de toute une série qui se veut grande, belle et pertinente. Ce film est le fruit de l’atelier concocté par des professionnels du cinéma béninois. Le Rebiap se veut être une initiative pouvant permettre aux jeunes de s’approprier les films de leur pays en les rendant plus accessibles. Selon l’actuel Directeur Général du Cncia, structure sous tutelle du ministère du tourisme et de la culture et représentant dudit minsitère, la population béninoise dans son ensemble surtout celle des zones rurales et périurbaines ignore les progrès enregistrés dans le secteur en termes de productions cinématographiques. « Les Rebiap offrent donc cette opportunité aux béninois de voir les efforts qui sont réalisés dans le secteur par les professionnels du métier à travers des diffusions des meilleurs et récents films béninois », a-t-il laissé entendre.
Isac A. YAÏ