Au Bénin, la nomination en conseil des ministres de figures emblématiques de la société civile au sein d'instances de lutte contre la corruption a créé un tollé la semaine dernière. Ces personnalités auraient cédé aux sirènes du pouvoir, c'est notamment le message diffusé par les réseaux sociaux. A l'occasion d'une conférence de presse, où d'autres dossiers ont été évoqués, le Front des organisations nationales de lutte contre la corruption a donné des explications.
Ses nominations sont prévues par les textes, il s'agit d'un renouvellement, a expliqué le Front des organisations nationales de lutte contre la corruption. La société civile a toujours eu des représentants, élus par leurs pairs : quatre à l'Autorité de régulation des marchés publics et un à l'Autorité nationale de lutte contre la corruption.
Dans ce cas, Jean-Baptiste Elias, le président du FONAC, se succède à lui-même. Et il est clair : aucune compromission. « Nous avons la chance ou la malchance d'avoir un président de la République dont la fortune a été évaluée sur le plan africain et sur le plan mondial. Beaucoup de gens se disent des responsables qu’ils pourront parler pour ramener les autorités à l’ordre. Mais voilà qu'ils sont dans des structures et on se dit : s’ils sont là-bas, c’est qu’ils ne diront plus rien et ça inquiète tout le monde. Les organisations de la société civile sont toujours prêtes à travailler pour rendre compte au peuple de ce qui se passe », assure-t-il.
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