Et de 5 pour le pays de Baul Biya. 15 ans après son dernier sacre, le Cameroun remonte sur le toit de l’Afrique. C’est le verdict qui a sanctionné la finale de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) dimanche dernier. Cette prestigieuse compétition sportive qui s’est déroulée au Gabon a livré tous ses secrets. Les 16 nations qui se sont jaugées sur le terrain savent chacune à quoi s’en tenir les unes par rapport aux autres. Incontestablement, il y a eu du beau spectacle au cours de ces 21 jours qu’ont duré les confrontations. Les pronostics, des plus fous aux plus réalistes, ont été déjoués et les favoris annoncés à l’entame de la Can n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer au fur et à mesure que les rencontres se livraient. Une fois à domicile, les joueurs, en communion avec leur staff, s’attèlent à faire le point de leur participation à ce derby continental.
Malheureusement, les Ecureuils n’ont pas réussi à se qualifier à cette compétition. Ils ont dû suivre, comme la plupart de leurs compatriotes, les 32 matchs en direct sur leurs petits écrans. Spectateurs et supporters d’autres nations malgré eux, les Béninois ont vécu à leur manière les moments d’émotion qui ont jalonné la compétition. Maintenant que tout est plus ou moins remis à plat et que les regards sont tournés vers la 32ème édition prévue justement au Cameroun dans deux ans, les populations béninoises souhaitent de tout cœur que leur équipe nationale soit de la partie. Mais sur ce coup, il ne suffit pas seulement d’émettre un vœu pour qu’il soit exaucé. La seule chose à faire, c’est le travail sur le terrain. C’est peu de dire que les footballeurs béninois, les locaux notamment sont désœuvrés. La crise qui a miné pendant longtemps le bon fonctionnement de la fédération béninoise de football a causé d’énormes dégâts.
Fort heureusement, alors que tout semblait perdu, le chef de l’Etat a repris le dossier en main. Sous son leadership, tous les acteurs du football ont bu à la coupe de la réconciliation et ont accepté de travailler pour le renouveau de ce sport. Un bel engagement qui s’est traduit par un congrès extraordinaire le samedi 7 janvier dernier au siège de la fédération béninoise de football. Tout porte à croire que le ballon peut à nouveau rouler sur nos pelouses. Après l’étape de la réconciliation, les attentes légitimes des férus du foot étaient de voir l’équipe nationale s’engager fermement dans la dynamique de la victoire. Les Ecureuils étant d’ores et déjà disqualifiés pour participer aux éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018, il faille s’investir à présent à renforcer l’équipe afin de le rendre compétitive.
Que le Bénin renoue avec la Can à laquelle il n’a plus pris part depuis 2010 et figure désormais parmi les habitués de cette compétition, c’est la moindre des choses qu’on puisse souhaiter à notre pays. Mais encore, il faudrait que tous les acteurs concernés par l’aboutissement de ce projet s’investissent à fond, chacun de son côté, pour sa concrétisation. C’est bien beau lorsqu’est africain de suivre la Can à la télé en ayant une préférence pour certaines équipes. Mais c’est encore mieux si on a l’immense joie de voir défendre le drapeau de son pays à ce challenge. Le football est une science aujourd’hui. Il suffit simplement de se mettre à son école pour en maîtriser les secrets et figurer parmi les meilleurs. Le Bénin a un réservoir de talents en la matière. Mettons de côté nos petites querelles et travaillons à les révéler pour que vive notre pays. Nous y gagnerons tous.
Moïse DOSSOUMOU