Quelques jours seulement après avoir cédé aux revendications des enseignants du primaire et de la maternelle, le gouvernement est de nouveau confronté à un nouveau mouvement de débrayage. Comme une épidémie, le mouvement de paralysie des activités académiques a atteint les enseignants du secondaire. Ils observent un mouvement de grève de 72heures depuis hier mardi 07 février.
Même si le mouvement n’a été suivi que timidement hier, il est évident que ça sent déjà mauvais au sein de l’école béninoise. a seulement quelques semaines des examens de fin d’année, voilà de quoi pesé lourdement sur les résultats. Les grévistes réclament entre autres la suppression immédiate et sans condition de l’arrêté ministériel portant insertion à la fonction publique des inspecteurs retraités et leur nomination à la tête des administrations scolaires ; le respect des libertés démocratiques notamment syndicales par la poursuite des auteurs des atteintes aux libertés et le retour au poste souhaité des enseignants victimes des affectations pour activisme syndical ; la parution des avenants notamment pour les contractuels locaux reversés en Agents contractuels de l’Etat depuis 2008 maintenus au même salaire ; l’accélération du processus de reclassement et le paiement des rappels ; la proclamation des résultats des différentes évaluations de la formation des enseignants Ace 2008 du secondaire ainsi que la signature des diplômes des stagiaires de la cohorte 4 et 5 option Mathématiques de l’Ecole normale supérieure de Natitingou déclarés admis et la programmation de la suite de la formation ;
Réunis au sein de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN/CSTB), les enseignants revendiquent également l’abrogation de tous les arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite à obtenir par les directeurs d’écoles pour être maintenus à leur poste et la réhabilitation des 618 directeurs d’écoles limogés ; la relecture du décret portant statut particulier des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire en vue de la prise des arrêtés d’application et l’étude de l’avant-projet des statuts particuliers des corps des personnels de l’enseignement spécialisé ; le paiement des 5% impayés des 25% d’augmentation des salaires conformément au décret 2011-505 du 05 août 2011 et le rappel des mois impayés. Le secteur éducatif est à nouveau secoué, et le gouvernement une fois de plus éprouvé. Les prochains jours nous diront si le mouvement sera reconduit ou si l’autorité saura trouver la bonne voie pour conjurer la crise.
Claudel ZONDJI