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Enseignement secondaire: La grève de 72 heures de la Fesen boycottée à Porto-Novo
Publié le mercredi 8 fevrier 2017  |  La Nation






Le mouvement de débrayage de soixante-douze heures déclenché mardi 7 février à 0 h par la Fédération des syndicats de l’enseignement national (Fesen) n’a pas du tout été suivi à Porto-Novo. Les cours se sont déroulés normalement dans les lycées et collèges de la ville comme si de rien n’était. Les responsables départementaux au niveau de l’Ouémé de cette fédération syndicale ne manquent pas de justifier ce boycott.

Echec et mat, a été à Porto-Novo la première journée de la grève de soixante-douze heures déclenchée par la Fédération des syndicats de l’enseignement national (Fesen) affiliée à la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb). Les activités pédagogiques ont connu leur cours normal dans les lycées et collèges de la ville. Aucune perturbation n’a été notée dans les établissements parcourus hier par notre équipe de reportage. Les classes ont ouvert leurs portes et les enseignants ont vaqué normalement à leurs occupations pédagogiques. Le constat a été le même partout dans la ville capitale notamment au Lycée Béhanzin, aux collèges d’enseignement général (Ceg) de Davié, Djègan-Kpèvi, Djassin, Dowa et au Lycée des jeunes filles Toffa 1er de Porto-Novo. La plupart des enseignants rencontrés n’étaient pas au courant du déclenchement de cette grève.

Les quelques rares professeurs qui étaient au parfum du mouvement disent l’avoir appris sur les réseaux sociaux et d’autres par les médias. Ce qui n’était pas le cas auparavant où ils sont informés depuis les tractations jusqu’à la signature de la motion de grève. Le déclenchement de ce mouvement de débrayage pèche par défaut de communication et de procédure, dénonce Martial Ahouandjinou, secrétaire général adjoint départemental de l’Ouémé du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire (Synapes) affilié à la Fesen/Cstb. Selon lui, c’est par WhatsApp que lui a été balancée la motion de grève sans autre explication.

« Ce qui n’est pas normal. En tant que responsable syndical départemental, je devrais être associé en amont afin d’éclairer la lanterne de mes collègues et les convaincre sur le bien-fondé de cette grève », relève Martial Ahouandjinou qui reconnaît toutefois la pertinence du mouvement de débrayage. « C’est vrai. La motion, une fois déposée au ministre chargé de l’Enseignement secondaire, suffit déjà pour qu’on aille en grève. Mais par courtoisie, il faut que nous la notifiions au directeur, l’autorité administrative du collège avant de suivre le mouvement. Ce qui n’est pas possible, étant donné que nous n’avons pas cette motion sous la main pour voir surtout les syndicats signataires. Dans ces conditions nous ne saurions déposer la craie pour observer la grève», clarifie le syndicaliste. Le secrétaire général adjoint départemental de l’Ouémé du Synapes invite dès lors le bureau national de la Fesen/Cstb à corriger le tir pour rattraper ces flottements afin que la grève soit une réalité la semaine prochaine dans le département.

Il faut noter que selon la motion de grève signée de son secrétaire général Rodophe Sègnaka, la Fesen/Cstb exige la satisfaction des revendications libellées en onze points. Il s’agit, entre autres, de la parution des avenants notamment pour les contractuels locaux reversés en agents contractuels de l’Etat (Ace) depuis 2008 mais maintenus au même salaire ; l’accélération du processus de reclassement ; le paiement des 5% impayés des 25% d’augmentation des salaires conformément au décret 2011-505 du 5 août 2011 et le rappel des mois impayés. La motion ajoute l’accélération des travaux de relecture des différents arrêtés querellés dans le sous-secteur de l’enseignement secondaire et la génération du principe d’élection et de révocation des responsables des administrations scolaires par le personnel enseignant, en vigueur dans les universités nationales aux sous- secteurs des enseignements maternel, primaire et secondaire?

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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