La famille de l’escrime béninoise a renouvelé sa confiance au président Jacques Okoumassoun au terme de l’Assemblée générale élective tenue jeudi 2 février 2017 à l’auditorium Marius Francisco du Comité national olympique et sportif béninois (Cnosb). Dans un entretien qu’il nous a accordé, le président réélu à la tête de la Fédération béninoise de l’escrime (Fbe) a levé un coin de voile sur les défis qu’il entend relever avant de placer son mandat sous le signe de l’amitié. Lisez-plutôt !!!
Vous venez d’être reconduit à la tête de la Fbe. Quelles sont vos impressions ?
Mes impressions sont bonnes. Et vous avez vu, en moins d’une heure, on a fini les élections. Il n’y a aucune situation. Nous vivons l’escrime comme ça se vit sur le plan international. Nous étions à Moscou au congrès électif, il y a quelques jours. Ça comme cela ça se passe à l’escrime. C’est une vie de famille. C’est une discipline élitiste. Donc, c’est la noblesse, la paix, la joie. Nous faisons en sorte que nous puissions rester coller à ces idéaux des instances faîtières. C’est ce que nous essayons de faire ici au Bénin.
Quels sont les défis qui attendent l’escrime béninoise ?
Les défis restent les mêmes. Nous devons nous qualifier pour les Jeux olympiques (Jo) de Tokyo 2020. Pour atteindre cet objectif, cela passe par la participation aux grandes compétitions, la formation des athlètes, la formation des maîtres d’art, et les moyens (…). Parce que, pour avoir un champion olympique, il faut dépenser au moins jusqu’à 130 milles euros par an. Ce qui fait, au moins, 90 millions de francs Cfa. Nous avons eu 19 millions sur quatre ans avec 12 millions du ministère des Sports et sept millions de nos propres poches pour pouvoir nous qualifier pour les Jeux olympiques Rio 2016. Nous n’avons pas été piètres aux derniers Jeux olympiques. Nous avons fait neuf tirs contre 15 face à l’un des champions européens. Donc forcément, si on nous donne les moyens, nous sommes sûrs que nous irons loin. Nous irons tutoyer les cieux, tutoyer les meilleurs escrimeurs au monde. Donc, ça passe par les moyens, par le soutien et l’appui du ministère des Sports et du Comité national olympique qui font des efforts assez conséquents pour nous aider à sortir de notre torpeur mais il faut un peu plus.
La couverture intégrale du territoire national avec l’escrime, est-elle aussi un défi à relever ?
C’est beaucoup plus qu’un défi. L’autre défi, est que l’escrime passera par des écoles et par nos différents corps d’armées. Les militaires en leur sein font déjà l’escrime lorsqu’ils participent aux formations à l’étranger. Donc, nous avons besoin de ces gens-là. Nous avons aussi besoin de l’école Montaigne. Parce que, l’escrime est la seule discipline où on parle le Français. Donc, Montaigne qui est une école française au Bénin, avec les enfants, avec les expatriés, a intérêt à nous accompagner et à nous appuyer pour qu’on continue par redorer le blason de l’escrime en Afrique et sur les tropiques. Et cela passe aussi par leur appui. Nous avons besoin de tout le monde pour nous appuyer et nous critiquer de temps en temps, et nous rappeler que, par rapport à nos objectifs, que nous ne sommes pas en marge avec nos objectifs. Amenez-nous sur la droite ligne chaque fois que nous allons faire des égarements. Ceci participe du développement de l’escrime.
Pour clore cet entretien, sous quel signe placez-vous ce mandat ?
C’est sous le signe de l’amitié. L’escrime, c’est une famille, c’est des amis, des copains, et c’est la fête tous les jours. C’est la convivialité, alors, c’est placé sous le signe de l’amitié.
Propos recueillis par : Abdul Fataï SANNI