Les opérations de déguerpissement à Cotonou, débutées début janvier, cristallisent les tensions entre le gouvernement du président Patrice Talon et le maire de la ville, Léhady Soglo. L'édile répond aux questions de Jeune Afrique.
Léhady Soglo, le maire de Cotonou, bousculé sur son propre terrain ? Depuis plusieurs semaines, Modeste Toboula, le préfet du département du Littoral, défile d’un pas martial dans les rues de la capitale économique, veillant, en véritable chef des opérations, à ce que tous ceux qui occupent l’espace public illégalement en soient chassés, et que toute construction et autres objets situés au-delà des limites du domaine privé soient détruits.
Si la méthode employée fait débat, le volontarisme du gouvernement Talon, qui s’était engagé au mois d’octobre à assainir la ville et à poser les conditions favorables à la refonte du réseau routier, trouve ses partisans. Et tant pis si, un mois après le début des opérations, la ville est méconnaissable, les rues étant recouvertes de gravats, les trottoirs défoncés et si les personnes dites « déguerpies » n’ont aucune solution de remplacement. Une situation inacceptable pour le maire de Cotonou, qui a reçu Jeune Afrique dans son bureau, le 2 février.
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