La demande de convocation d’une session extraordinaire pour un vote de défiance en vue de la destitution du maire Alassane Zoumarou est loin d’être politique, tentent de justifier les conseillers dissidents.
Vingt au départ à se liguer contre le maire Alassane Zoumarou, ils ne sont que treize conseillers au finish pour maintenir la pression sur lui, sur un ensemble de vingt-neuf élus communaux. Si les choses semblent revenir à la normale, depuis le 1er février dernier avec le repli de sept des vingt conseillers dissidents vers le maire pour lui assurer un soutien « indéfectible », il importe de souligner que le reste n’entend pas démordre. Le collectif des dissidents précise que la demande de convocation d’une session extraordinaire pour un vote de défiance en vue de la destitution du maire Alassane Zoumarou n’est motivée par aucune intention politique. Ce qui est reproché à ce dernier est loin d’être le fait d’intrigue politicienne mais tient d’un problème de gouvernance, selon Abraham Akpala Abichayi, porte-parole du collectif des conseillers dissidents. Les faits, à l’en croire, sont d’une extrême gravité.
Il est effet évoqué, entre autres, la question relative à la réfection de la résidence du maire pour un montant de 15 millions de francs Cfa et dont les travaux ont été achevés avant le démarrage du processus de passation de marché, le lancement de travaux de curage de caniveaux qui, soutient-il, est une activité non-inscrite dans le plan de travail annuel de la commune, la question de la gestion des valeurs inactives avec la levée illégale de taxes. A ceci s’ajoutent le non-respect des délibérations du conseil communal, des agissements portant entorse à la cohésion et à la paix sociale, une mauvaise gestion des ressources humaines. Toutes choses constituant, selon le porte-parole, des fautes lourdes conformément à l’article 55 de la loi 97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin?