Le coton essuie des affres de flammes dans le septentrion. En pleine saison de commercialisation, l’on vient d’enregistrer pour la deuxième fois un incendie qui a consumé à Bessassi, Commune de Kalalé, une quantité importante du Coton. Il survient après celui de Gogounou. On peut se demander si ces incendies répétés sont d’origine criminelle ou s’ils surviennent de façon innocente.
Le coton vient de subir pour la deuxième fois au cours de l’année les affres des incendies. Après Gogounou au début du mois de janvier où plus de 7000 tonnes de coton sont parties en fumée, c’est à Bessassi, une localité de la Commune de Kalalé, que l’or blanc s’est consumé hier 12 février 2017.Pour ce dernier cas, le nombre de tonnes de coton ravagées par les flammes n’est pas encore estimé. Si pour le cas de Gogounou, il s’agissait d’une faute humaine endossée par des âmes faibles conduisant des bœufs au pâturage, pour le cas de Kalalé les causes ne sont pas encore connues. L’incendie est-il d’origine criminelle ou non ? Pour l’heure, personne ne peut éclairer l’opinion publique à ce sujet. Seulement, si des dispositions adéquates ne sont pas prises pour prévenir ces incendies, la production nationale en ressentira très sérieusement. Or, l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) se réjouissait au cours de la campagne agricole non seulement de son retour aux affaires, mais surtout du dévouement des producteurs à faire de cette saison, celle des défis. L’Aic s’est en effet résolue à prendre le taureau par les cornes en remettant les producteurs au travail. Ces derniers, sur toute l’étendue du territoire national, ont emblavé des superficies de terres pouvant couvrir la capacité de l’ensemble des usines d’égrenage. Il est malheureux donc de constater que le coton, à l’heure de la commercialisation et de l’égrenage, fait face à des incendies. Le tort n’est pas seulement causé à l’Aic. Il est aussi et surtout causé aux producteurs qui voient disparaître le fruit de leur labeur. Les structures compétentes sont alors conviées à conjuguer leurs efforts afin de trouver les moyens appropriés pour prévenir et mettre un terme aux incendies répétés. Car, la période est très propice à ces actes ignobles du fait des feux de brousse tardifs et des activités de chasse. Il sera regrettable de constater qu’après tant d’efforts prometteurs, les résultats n’ont pas comblé les attentes pour cause d’incendie.
Jean-Claude Kouagou