Le phénomène devient récurent et interpelle les forces de sécurité publique. Dans plusieurs localités du Bénin, notamment à Abomey-calavi et à Dassa-Zoumè, les machines à sous foisonnent et perturbent la quiétude des populations. Dans les buvettes qui les abritent, et qui n’ont d’ailleurs pas d’agrément, les violences, coups et blessures volontaires sont monnaies courantes. Ces derniers jours, plusieurs blessés ont été enregistrés avec des cas de décès. En réalité, les promoteurs de ces machines à sous sont astreints à l’autorisation préalable des services du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique et de ceux du ministère de l’économie et des finances à travers la Loterie nationale du Bénin avant toute installation. Il existe des structures bien connues qui exercent d’ailleurs leur activité en toute légalité sous le contrôle de l’Etat.
Cependant, faisant montre d’une ingéniosité inédite, certains promoteurs privés versent dans l’illégalité et s’installent de plus en plus dans les villages, loin de tout soupçon. Que ce soit à Hêvié, Godomey, Adjagbo, Akassato, Gbétagbo dans la commune d’Abomey-Calavi ou à Kèrè dans la commune de Dassa-Zoumè, les machines à sous de marque chinoise, pullulent dans les débits de boisson sans agrément. On n’assiste donc à une violation flagrante des dispositions de la loi 2002-28 du 29 mars 2004 portant réglementation des jeux de hasard, d’argent, de paris en République du Bénin. Ladite loi prévoit des amendes et des peines d’emprisonnement à l’encontre des promoteurs indélicats. La répression se fait toujours désirer de la part des autorités en charge du contrôle de ces activités d’une part et des forces de sécurité publique d’autre part. C’est un laxisme qui donne un élan à ces réseaux d’escroquerie qui nuisent à la quiétude des populations. Il urge que les responsables de la Loterie nationale du Bénin ainsi que les autorités policières mettent les bouchées doubles pour mettre fin à ces nids d’insécurité.
14-02-2017, La rédaction