Bello Adamou Roi, de nationalité nigériane, a été condamné, lundi 13 février 2017, à 7 ans de réclusion criminelle par la cour d’appel de Parakou. Agé de 28 ans actuellement, l’accusé avait en 2015 à Tchaourou, tué son ami Garba Moussa pour une affaire de femme.
D’après le résumé des faits, l’affaire remonte au 25 janvier 2015 à Winra dans l’arrondissement de Kika, Commune de Tchaourou. Les nommés Bello Adamou Roi et Garba Moussa se seraient rendus, comme à leur habitude, au marché de Winra où ils se seraient enivrés de la boisson locale « Tchoucoutou » et de stupéfiants, notamment de tramadol avant de quitter les lieux aux environs de minuit. Le lendemain matin, le corps inanimé de Garba Moussa a été retrouvé au domicile de Bello Adamou Roi qui, lui, était absent. Ce dernier a donc très tôt été soupçonné d’être l’auteur de la mort de son ami. Interpellé et inculpé pour coups mortels, l’accusé Bello Adamou Roi a reconnu les faits à lui reprocher à toutes les étapes de la procédure, mais il dit que la mort de son ami est survenue par le fait du diable et non par son intention. Il a regretté son acte et demandé la clémence de la cour. Pour l’avocat général, l’accusé s’est basé sur un simple soupçon de la présence de la victime aux côtés de son épouse pour accomplir son forfait. Selon Lucien MahuléAballo, l’accusé a bien visé la tête de la victime pour asséner les coups de gourdin. Il a alors recommandé l’infraction de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Pour lui, cette infraction est prévue et punie par les articles 309 et 311 du code pénal. Il a requis une peine de 10 ans de travaux forcés contre lui. Victor Abigbli de la défense a fait remarquer la bonne foi de son client qui, au lieu de fuir pour repartir au Nigéria, son pays, a préféré œuvrer pour la justice béninoise. Pour lui, l’accusé a voulu protéger l’amour qu’il a pour son épouse MétachiAwaou au détriment de l’amitié avec Garba Moussa. Il a laissé entendre que c’est un crime passionnel. Seulement, cette protection a été faite de la façon la plus dangereuse. Vu l’âge de son client, il a plaidé pour un acquittement pur et simple. La cour, en délibérant, a disqualifié l’infraction de coups mortels en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle a condamné le jeune nigérian, à la peine de 7 ans de réclusion criminelle. Placé sous mandat de dépôt le 28 janvier 2015, l’accusé Bello Adamou Roi âgé de 28 ans retourne en prison pour 5 ans.
Hervé M. Yotto & Alexis Ogoubi
(Stag)