LE MATINAL
Les éléments de réponse aux préoccupations à l'origine de l'élection de Patrice Talon à la présidence de la République sont en train d'être trouvés. De fait, la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 à l'effet de renforcer le processus démocratique béninois a de beaux jours devant elle. Et pour cause ! La révision de la Constitution bientôt ne sera qu'une formalité. Elle peut être acquise soit par référendum, soit par plébiscite à l'Assemblée nationale. C'est la Constitution elle-même qui l'indique. Et pour cette finalité, le climat politique est très favorable. En effet, le chef de l'Etat qui a bâti son projet de société en grande partie sur les réformes politiques et institutionnelles, clame n'assurer qu'un seul mandat présidentiel. Cette volonté affichée rassure la Représentation nationale et le peuple béninois de ce que la révision n'aura pas pour but de maintenir éternellement au pouvoir le président de la République.
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FRATERNITE
Sauf cataclysme, la pratique politique au Bénin va enregistrer dans les jours à venir, de profondes mutations. Les réformes, ancrage majeur du Nouveau départ, penchent résolument pour une refonte complète du système partisan, l'idée étant de clarifier suffisamment le paysage, pour rendre efficace le financement public des partis politiques. Il y a fort à parier que dans cette perspective, on en arrive à une limitation de fait des partis. Du coup, la kyrielle actuelle pourrait être amenée à disparaitre au profit de grands regroupements qui se formeront certainement sur les cendres de ces mêmes petits groupes. A l'analyse, deux pôles majeurs pourraient se constituer avec d'une part, le durcissement des règles qui encadrent la reconnaissance des partis politiques, et d'autre part, les conditions de participation aux différentes compétitions électorales. Aussi, le contexte politique actuel ne manquera pas d'influencer le paysage politique, qui sortira de la mise en œuvre effective des reformes à venir. On aura très probablement droit à la constitution d'un bloc autour du Parti pour le Renouveau démocratique et ou de l'Union fait la nation, avec la plupart des partis en phase avec la gouvernance actuelle. En face, les partis et coalitions de partis n'ayant pas eu leur compte avec le régime en place, s'allieront très probablement aux éventuels laissés pour compte et déçus de la coalition de la rupture pour mener la réplique. Les Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l'ancien régime de Boni Yayi, ou ce qu'il en restera, pourraient servir de colonne vertébrale à cette deuxième tendance.
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LA NOUVELLE TRIBUNE
Les activités pédagogiques dans les écoles publiques d'enseignements maternel et primaire, et dans les collèges d'enseignement secondaire, connaîtront en ce début de semaine des perturbations. Et pour cause, les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire réunis au sein de la Fédération des syndicats de l'éducation nationale, entament à compter de ce jour, mardi 14 février 2017, une grève. Cette cessation de travail est prévue pour durer trois jours. A en croire la motion de grève signée par le Secrétaire général adjoint de cette Fédération syndicale, Rodolphe Yéropa Ségnanka, les enseignants grévistes ont décidé d'abandonner craie et autres outils de travail pour manifester leur colère et dénoncer, entre-autres, leurs conditions de vie et de travail.