Les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, membres de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affilée à la Cstb (Fésen-Cstb), observent depuis hier, une grève de soixante-douze heures pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative de douze points. Mais le constat fait à travers les différents établissements est qu’elle n’a pas un réel impact sur le déroulé des activités.
Les activités pédagogiques dans les écoles publiques d’enseignements maternel et primaire, et dans les collèges d’enseignement secondaire, connaîtront en ce début de semaine des perturbations. Et pour cause, les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire réunis au sein de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la Cstb (Fésen-Cstb), entament depuis hier, 14 février 2017, une grève. Cette cessation de travail est prévue pour durer trois jours. A en croire la motion de grève signée par le Secrétaire général adjoint de la Fésen-Cstb, Rodolphe Yéropa Ségnanka, les enseignants grévistes ont décidé d’abandonner craie et autres outils de travail pour manifester leur colère et dénoncer, entre autres, leurs conditions de vie et de travail. Lesquelles conditions, selon eux, vont de mal en pire sous le régime du Président Patrice Talon. Mais un tour dans les écoles et établissements publics et l’on remarque que la mayonnaise peine à prendre. En effet dans la plupart de ceux-ci, l’heure est au calcul des moyennes du 1er semestre. Elèves et enseignants membres de ce syndicat se hâtent à finir la première partie de l’année académique.
Une série de revendications
Les militants de la Fésen-Cstb, à travers leur mouvement de grève, ne veulent pas que dénoncer. Ils entendent également mettre la pression sur les autorités gouvernementales afin d’obtenir la satisfaction de leurs revendications. Elles se résument, entre autres, au respect des libertés démocratiques notamment syndicales à travers la poursuite des auteurs des atteintes aux libertés, et le retour au poste souhaité des enseignants victimes des affectations punitives, à la parution des avenants notamment pour les contractuels locaux reversés en agents contractuels de l’Etat depuis 2008, maintenus au même salaire. Les enseignants grévistes réclament également pour ces agents contractuels, la parution des contrats, des rappels, des titres de nomination et l’accélération du processus de leur reclassement. La Fésen-Cstb exige la proclamation des résultats des différentes évaluations dans le cadre de la formation professionnelle des ACE 2008, du secondaire et la programmation des compositions pour les recalés. L’abrogation de tous les arrêtés fixant arbitrairement des quotas de réussite aux directeurs d’école, est exigée de même que la réhabilitation des 618 directeurs d’école relevés de leurs fonctions pour mauvais résultats. La Fésen-Cstb entend aussi obtenir le paiement des 5% impayés de 25% d’augmentation de salaire accordés aux agents permanents de l’Etat, par le décret 2011-505 du 5 août 2011, et le rappel des mois impayés.
A.V./LE GRAND MATIN