Le système éducatif béninois est malade et nécessite un soin définitif. C’est à ce titre que le Ministre des enseignements maternel et primaire (Memp) a engagé un plan de découpage pédagogique voilé par l’implication de certains retraités pour venir à la rescousse de l’école qui se meurt. Mais, la proposition a suscité une tôlée conduisant à des mouvements de grève dans le secteur, sur trois semaines. La mise en œuvre du plan a conduit le ministre à proposer de regrouper au minimum quatre communes et d’en faire une région pédagogique sous l’autorité d’un seul Inspecteur nommé Chef de Région Pédagogique (C/RP). Dans le temps, la réaction de rejet de cette solution conjoncturelle par les syndicalistes fortement mobilisés, a obligé le cabinet du Ministre, après moult péripéties, à rapporter les arrêtés relatifs à la réforme contestée. Ainsi, en attendant d’appliquer les mesures structurelles définitives qui passent par le recrutement en nombre suffisant du personnel d’encadrement, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou s’invite dans la polémique pour apporter son expertise. Il propose à travers une réflexion, rendue publique, l’application de certaines formules qui ont plus ou moins bien fonctionné jusque-là. Il s’agit pour lui, de cinq propositions techniques qui ont fait leur preuve. Selon ses explications, ces propositions font partie d’une liste de suggestions faites par les partenaires sociaux qui attendent que le Ministre renoue le dialogue nécessaire pour sortir de l’impasse actuelle. En conclusion, il appelle à un respect de l’administration scolaire, afin de prendre les problèmes dans le sens normal des choses.
Emmanuel GBETO