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Après la destitution «manquée» du maire de Ouidah: Une procédure judiciaire annoncée contre Sévérin Adjovi
Publié le mercredi 15 fevrier 2017  |  L`événement Précis




Les douze conseillers dissidents du conseil communal de Ouidah ne sont pas prêts à baisser les armes après la séance de destitution du maire Sévérin Adjovi manquée du lundi 06 février dernier. Désigné désormais par l’appellation ‘’G12’’, ces conseillers frondeurs veulent engager, cette fois ci, la voie judiciaire afin de se faire entendre, comme l’indique la loi. Ils ont à cet effet enclenché une procédure judiciaire pour un certain nombre d’actes qu’ils jugent non conformes à la loi. Ce qui signifie que le maire Sévérin Adjovi, à défaut de répondre de sa gestion à ses conseillers, le fera dans les semaines à venir devant les tribunaux. « Le maire raconte tout ce qu’il veut sur les chaines de radio et télévision pour montrer que le processus de sa destitution est un combat contre sa personne. Ce qui n’en est pas un. Retenez bien que nous n’allons pas baisser les bras, car trop c’est trop et il faut arrêter la saignée », a martelé le Chef d’arrondissement de Savi, Boniface Bossoukpe, membre du G12, au cours de leur dernière conférence de presse au domicile de l’honorable Venance Gnigla. Ces élus communaux, faut-il le rappeler, jugent la gestion du maire Sévérin Adjovi d’« opaque, solitaire et chaotique, empreinte de détournements massifs, sujette à la mort programmée de la coopération décentralisée, au sabotage des projets d’envergure sociale ».

Le préfet Codjia rassure le G12
Le préfet de l’Atlantique Jean-Claude Codjia, acteur de premier rang dans la crise qui secoue le conseil communal de Ouidah, approuve la procédure judiciaire enclenchée par les conseillers dissidents, le G12 en question. « La procédure judiciaire enclenchée par les conseillers est légale, ils sont dans leur droit », a affirmé l’autorité de tutelle. « Moi, je ne suis qu’un médiateur et mon rôle est d’apaiser les partis en confrontations. Lorsqu’il y a destitution, le préfet prend un acte pour constater la destitution. Comme il n’y a pas eu destitution, moi j’ai eu le rapport du maire qui m’a rendu compte de la séance du vote de défiance. Il y a eu des actes qui sont soumis à l’approbation. Il y a de délibérations qui ne sont pas soumises à l’approbation. Dans ce cas, je prends acte et je rends compte à la hiérarchie. Les conseillers frondeurs ont le droit d’enclencher une procédure judiciaire », a-t-il aussi expliqué.

Yannick SOMALON
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