Le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, a reçu en audience ce mercredi 15 février, plusieurs délégations dont celle de l’Ong « Défense sans frontières » (Dsf-Ong) conduite par sa présidente, Christhelle Houndonougbo, préoccupée par l’amélioration des conditions de détention dans les maisons d’arrêt.
L’Organisation non gouvernementale « Défense sans frontières » (Dsf-Ong) œuvre pour l’épanouissement, le bien-être physique et moral des personnes détenues dans les établissements pénitentiaires du Bénin. Aussi, contribue-t-elle à leur insertion professionnelle et facilite l’accès à la justice des personnes vulnérables et défavorisées par la fourniture gratuite d’assistance juridique et des prestations d’auxiliaires de justice. La présidente de cette Ong, Christhelle Houndonougbo est allée présenter ce mercredi 15 février, les objectifs de son organisation au président de la Cour suprême qui l’a reçue en audience. « Dsf-Ong intervient dans le milieu judiciaire en général et particulièrement dans le milieu carcéral. Après cette audience, nous nous estimons heureux parce que nous sommes venus voir un homme déjà convaincu de ce dont nous sommes venus lui parler. Je pense que nous avons déjà son soutien en ce qui concerne certains aspects comme l’état de la justice au Bénin ; ce qui nous permet de dire que la Cour suprême est un partenaire privilégié pour notre organisation », a confié Christhelle Houndonougbo à sa sortie de l’audience.
Elle dit avoir plaidé dans ce cadre auprès du président de la Cour suprême pour que certaines actions soient menées en direction de l’Exécutif pour amener ce dernier à jouer sa partition pour le règlement de certains problèmes urgents, notamment le cas des anciens condamnés à mort qui n’attendent qu’une décision gouvernementale pour voir leurs peines communiées en d’autres. Elle plaide par ailleurs pour l’ouverture de la nouvelle prison civile d’Abomey, complètement construite et qui n’attend que le Gouvernement apporte sa contrepartie pour que le transfert des détenus vers cette maison carcérale se fasse.
La présidente de Dsf-Ong sollicite le concours de la Cour suprême pour qu’un regard bienveillant soit accordé aux détenus sur les plans social, sanitaire et psychologique, sans oublier la sécurité au niveau des prisons. « Nous ne demandons pas qu’on crée des eldorados pour ceux qui sont en conflit avec la loi ; encore que si on arrive à traiter les dossiers rapidement dans les prisons, celles-ci vont se vider de la moitié de leurs pensionnaires… », Soutient Christhelle Houndonougbo. Elle confie avoir été très touchée par les conditions de vie des prisonniers dans les maisons d’arrêt suite à une tournée qui a conduit son Ong récemment dans les prisons du Sud et du Centre-Bénin?
Claudel ZONDJI
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