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© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, President du Bénin |
Après le repli tactique, Talon rebondit. Il se décide définitivement à engager la réforme phare de son quinquennat, la révision de la Constitution. Puisque le chef de l’Etat a bâti son projet de société en grande partie sur les réformes politiques et institutionnelles, avec une ambition déclarée de n’assurer qu’un seul mandat présidentiel, Patrice Talon est plus que convaincu que sans une une révision de la constitution, il ne peut opérer lesdites réformes. C’est pourquoi, il est désormais plus que jamais décidé à aller vite. Selon des sources concordantes, le projet gouvernemental de révision constitutionnelle sera bientôt transmis à l’Assemblée nationale, au cours du mois de mars, précise -t-on. Ainsi, après avoir abandonné le projet de consultation du peuple par référendum, le Chef de l’Etat a fait le choix de passer par l’Assemblée nationale, l’autre option que la Constitution elle-même lui offre. Maintenant qu’il s’est rassuré de ce que la météo politique ainsi que climat d’accalmie politique sont favorables, avec le soutien de plusieurs groupes politiques à l’action du gouvernement du nouveau départ, le Président de la République, et après avoir lancé avec succès son Programme d’action gouvernement et engagé avec succès la grande opération de libération des espaces publics illégalement occupés, Talon a décidé d’aller plus loin dans ses réformes.
La révision de la constitution et la réforme du système partisan sont désormais ses priorités. Convaincu que les travaux de la Commission Djogbénou, constituent déjà une boussole autour de laquelle vont se focaliser les débats parlementaires, le Chef de l’Etat qui aperçoit que le moment actuel est exempt de suspicions sur l’initiative de la révision de la loi 90-032 du 11 décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin, croit qu’il est plus que urgent de passer à l’acte. A cet effet, Patrice Talon travaille actuellement à satisfaire aux préalables nécessaires pour un passage réussi du projet de loi à l’Assemblée nationale. Il recherche 66 députés, soit les 4/5 pour boucler ledit dossier. Car comme le prescrivent les dispositions de l’article 155 de la loi fondamentale, « la révision n’est acquise qu’après avoir été approuvée par référendum, sauf si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale. »
A défaut de disposer de ce nombre de députés, Patrice Talon est également dans les dispositions pour le référendum en vue de consulter le peuple si nécessaire, au cas où il n’obtiendrait que les trois quarts ¾, soit 63 députés. Car, la Constitution dispose en son article 154 que « pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision, doit être voté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée nationale ». En clair, le Chef de l’Etat est prêt à aller sur le front de la révision, maintenant qu’il a une lisibilité de son action.
Wandji A.
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