Le Bénin n'a pas l'intention de se retirer de la Cour pénale internationale, a déclaré le ministre béninois des Affaires étrangères et de la coopération, Aurelien Agbénonci, sur le site de l'Office des Radio diffusion et télévision du Bénin (ORTB).
Le chef de la diplomatie béninoise a fait cette déclaration jeudi lors d'une rencontre avec l'ensemble des corps diplomatiques accrédités au Bénin.
Au sujet du projet de retrait collectif des pays de l'Union africaine de la Cour pénale internationale accusée de s'acharner sur le continent, le chef de la diplomatie béninoise a estimé que "la démarche collective doit être nuancée car le Bénin ne compte pas quitter la CPI".
"La position du Bénin sur la CPI est très claire : l'adhésion au Statut de Rome et organes subséquents est individuelle. Nous avons exprimé la réserve du Bénin sur une démarche collective qui était proposée, de retrait. Mais nous avons dit que le Bénin participera à toute réflexion pour améliorer le fonctionnement de la Cour pénale internationale. Donc il ne s'agit pas d'occulter ce qui fait que l'on critique la Cour. Mais il est claire que notre pays, tout en tenant compte de cela, n'a pas l'intention de se retirer de la CPI", a-t-il déclaré.
Le 17 juillet 1998, le statut de la Cour pénale internationale est adopté à l'issue d'une conférence organisée par les Nations unies à Rome. 34 pays africains comptent parmi les 122 Etats qui ont ratifié le traité fondateur de la CPI.
La Cour pénale internationale (CPI) est une juridiction pénale universelle permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l'humanité, de crime d'agression et de crime de guerre.
Mais depuis son adhésion en janvier 2002 au statut de Rome, le Bénin, ne dispose pas encore dans son arsenal juridique d'une loi lui permettant de juger les auteurs de crimes de masse.